L’influence hypothétique de « l’esprit après minuit »

Leurs conclusions font malgré tout état d’un risque particulièrement accru de troubles de la santé mentale chez les participants qui ont l’habitude de se coucher tard puis de se lever tard. Ces derniers étaient 20 à 40% plus susceptibles d’être diagnostiqués avec un trouble mental par rapport aux couche-tard qui se levaient tôt — ou pas trop tard. Pour s’assurer de leurs résultats, les chercheurs ont tenté de prendre en compte la  du sommeil ou la régularité des horaires de sommeil, mais ces deux critères n’ont pas permis d’expliquer les différences observées entre les participants.

Conscients qu’il est difficile d’aller à l’encontre de son chronotype, les chercheurs préconisent malgré tout de se coucher avant une heure du matin pour préserver sa santé mentale. S’ils n’expliquent pas le mécanisme en cause dans cette association, ils estiment toutefois que cela pourrait être dû aux mauvaises décisions que l’on est plus susceptible de prendre tard dans la nuit. « De nombreux comportements nuisibles sont plus fréquents la nuit, notamment les pensées suicidaires, les crimes violents, la consommation d’ et de drogues et la suralimentation », peut-on lire. Et d’ajouter : « Une théorie, connue sous le nom d’hypothèse de « l’esprit après minuit », suggère que les changements neurologiques et physiologiques survenant tard dans la nuit peuvent favoriser l’impulsivité, l’humeur négative, l’altération du jugement et la prise de risques ».