vendredi 3 mai 2024

Après l’arrêt cardiaque de Bronny James, Elon Musk et les antivax s’empressent d’accuser le vaccin anti-Covid

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A ce stade, on ignore ce qui a provoqué l’arrêt cardiaque de Bronny James. Le fils de LeBron James, qui s’est effondré en plein entraînement à Los Angeles avec son équipe de l’université USC ce lundi, à seulement 18 ans, n’est plus en soins intensifs et se trouve dans un état « stable », a indiqué la famille mardi. Mais moins d’une heure après l’annonce de cet incident rarissime, Elon Musk et de nombreux antivax avaient déjà trouvé le coupable idéal : le vaccin anti-Covid, qui peut augmenter les risques d’inflammation cardiaque, particulièrement chez les garçons à l’adolescence.

« On ne peut pas tout attribuer au vaccin, mais par la même logique, on ne peut pas ne rien lui attribuer », a tweeté – ou faut-il dire « x-er » désormais ? – Elon Musk. « Les myocardites sont un effet secondaire connu. La seule question est de savoir si elles sont rares ou courantes. »

Le milliardaire s’est fait flagger par la communauté de Twitter, qui a apporté la correction suivante : « Les études ont montré que le risque de myocardite est significativement plus élevé après une infection au Covid qu’après le vaccin. Chez les garçons à l’adolescence, le risque de myocardite est approximativement deux fois plus élevé après une infection qu’après la seconde dose de vaccin. »

Un risque réel mais extrêmement rare

Elon Musk, qui a longtemps traîné des pieds avant de se faire vacciner, et relaie régulièrement des thèses antivax, n’est pas le seul à se précipiter. Charlie Kirk et Emeral Robinson, deux figures de la droite américaine complotiste, ont embrayé, comme cela avait déjà été le cas après l’arrêt cardiaque du joueur de NFL Damar Tomlin en plein match en janvier dernier. En avril, le joueur de Buffalo avait confirmé que dans son cas, le suspect numéro une « commotio cordis », quand le cœur s’arrête après un choc violent à la poitrine, un phénomène électrique qui n’a rien à avoir avec une myocardite, qui est une inflammation du muscle cardiaque.

Plusieurs études ont confirmé un risque accru de myocardite pour les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna. Cela reste toutefois extrêmement rare, avec 132 cas supplémentaires par million de doses administrées, selon une étude menée par l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM) en 2021, qui n’avait identifié aucun décès parmi les personnes affectées après une vaccination.

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