vendredi 26 avril 2024

La promotion de la condition de la femme fait face à de nombreux défis

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Malgré les avancées réalisées en matière de promotion de la condition de la femme, de nombreux défis restent à relever, notamment sur les plans juridique et socio-économique, ont souligné, vendredi à Rabat, les participants au premier colloque national sur « la femme, la famille et le pari du développement ».

Intervenant lors du troisième panel intitulé « Les institutions internationales », la représentante d’ONU Femmes au Maroc, Leila Rhiwi a salué les réalisations du Maroc en matière de promotion de la situation de la femme, citant notamment le programme gouvernemental pour l’égalité, la stratégie nationale pour l’inclusion économique des femmes et la politique nationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.

Ces progrès ont permis, entre autres, d’identifier un certain nombre de défis, a-t-elle relevé, mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre l’élan de réforme juridique pour une égalité réelle entre les hommes et les femmes, promouvoir le pouvoir économique des femmes, intégrer les préoccupations du genre dans le chantier de la protection sociale, en plus d’inclure les femmes dans les différentes instances de décision.

En ce qui concerne la situation de la famille, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Maroc, Amal Idrissi a fait remarquer que la nouvelle configuration démographique mondiale démontre un changement très important au niveau de la famille.

La formation des familles, qui impliquent la création des couples et l’arrivée des premiers enfants, se produit de plus en plus tard partout dans le monde, a-t-elle fait savoir, précisant que ce phénomène est mis en évidence au Maroc par les indicateurs de taux de fécondité qui ont largement baissé, passant de 5,6% dans les années 80 à 2,12% actuellement.
Cette dynamique, qui concerne également le milieu rural, a été accompagnée par un important effort en termes de politiques publiques, à travers notamment les chantiers de réformes juridiques, a souligné Mme Idrissi.

Abordant la thématique du colloque sous l’angle de l’enfance, la représentante de l’UNICEF au Maroc, Speciose Hakizimana, a relevé l’importance de la famille en tant que maillon central dans le bien être et le développement de l’enfant et le rôle de la parentalité positive comme nouvelle approche de travail avec la famille.

L’action de l’UNICEF se base sur la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), que le Maroc est l’un des premiers pays a ratifié, a assuré Mme Hakizimana, soulignant que cette convention stipule que tous les enfants doivent avoir le droit à une famille et que le milieu familial est indispensable pour que tous les autres droits soient respectés.
De leur côté, les représentants de l’Union européenne et de la Banque mondiale ont souligné que les questions débattues lors de ce colloque, relatives particulièrement à l’autonomisation de la femme et la réduction des inégalités en particulier, sont au cœur des préoccupations des deux institutions.

A l’instar des autres pays du monde, le Maroc fait face à de nombreux défis factuels, d’où l’importance particulière accordée à l’inclusion des femmes dans le processus de développement, ont-ils relevé, mettant en valeur la prise de conscience de la société marocaine sur ces questions.

Organisé à l’initiative du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, ce conclave national de deux jours vise à mettre en évidence les enjeux et les défis de la promotion de la situation de la femme et de la famille et de leur pleine participation à tous les domaines de développement et d’échanger sur les meilleurs moyens pour relever ces défis et préconiser des propositions sur les questions traitées.

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