dimanche 5 mai 2024

Des associations réclament la libération d’un subsaharien

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Lareleve.ma- Mohamed Boudari(photos Abed Chaer)

 

  Des associations et organisations des droits de l’homme ont exigé, ce matin, la libération immédiate de Camara Laye, militant associatif des droits humains et coordinateur du Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc.

 

  Lesdites associations, réunies aujourd’hui à Rabat, lors d’un point de presse au siège de l’AMDH, ont fermement condamné les violations des droits des migrants subsahariens et demandé la réparation des préjudices subis par Camara Laye, en sa qualité de défenseur des droits humains. «Conformément à la déclaration des nations unis sur les défenseurs des droits de l4homme».peut-on lire dans une déclaration de presse distribuée à la même occasion.

 

 

 

Par ailleurs, les associations organisatrices de cette rencontre, ont demandé «l’arrêt immédiat des arrestations et refoulements et des violations des droits des migrants. Commises en violations des conventions internationales ratifiées par le Maroc, notamment la convention sur la protection de tous les travailleurs migrants et membres de leur famille et la convention de Genève relative au statut des réfugiés».

 

  D’autres parts, ces mêmes associations invitent l’ensemble des instances et organisations nationales et internationales qui défendent les droits de l’homme à manifester leur forte solidarité avec les migrant(e)s «victimes des atteintes et violations perpétrées par l’Etat marocain ».

 

 

 

Camara Laye a été arrête, puis enfermé à la prison de Salé, Le 20 octobre 2012, et a comparu deux fois devant le tribunal de première instance de Rabat «au prétexte de vente et détention illicite d’alcool et de cigarettes de contrebande». Et malgré «la présentation par la défense de toutes les garanties de représentation, le tribunal a refusé sa mise en liberté provisoire.», ajoutent les mêmes associations.

 

  Il est à noter que la détention de Camara a provoqué des réactions vigoureuses de la part de nombreuses organisations de la société civil nationale et internationale demandant sa remise en liberté. Sa détention, disent ces association, ne peut être dissociée « du contexte répressif, des nombreuses rafles qui frappent les migrants au Maroc et des arrestations qui ciblent leurs organisations. » et d’ajouter que, cette «répression injustifiée est caractérisée par l’excès de zèle et l’usage abusif de la force envers les citoyens subsahariens qui ont quitté leur pays à la recherche d’une vie meilleure».

 

 

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