jeudi 25 avril 2024

La jeunesse marocaine très mal à l’aise !

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Lareleve.ma-Mohamed.B

 

  Le rapport du Haut commissariat au plan (HCP) présenté vendredi à Rabat nous interpelle à plus d’un titre. En effet, il ressort de  l’enquête menée par le département de Lahlimi, que notre jeunesse est très mal à l’aise vu ses inquiétudes grandissantes quant aux perspectives d’avenir.

 

  Lorsqu’on parle de malaise de la jeunesse, on évoque volontiers et à raison, l’explosion du chômage, la précarité qui devient chez elle structurelle, et de fait son incapacité à se projeter dans l’avenir. A l’évidence, la jeunesse d’aujourd’hui peine à trouver sa place dans la société. Face à ce constat, on ne peut être étonné par les taux d’abstention électorale édifiants des moins de 44 ans le désintéressement pour la vie politique partisane et l’implication dans la société civile.

 

   «36% participent aux élections de façon régulière et 14% de façon non régulière», selon l’enquête. « seuls 1% des jeunes adhèrent à un parti politique, 1% participent aux rencontres de partis politiques ou de syndicats (…), 4% participent à des manifestations sociales ou grèves et 9% participent à des activités bénévoles », conclut l’enquête.

 

  D’autres préoccupations taraudent notre jeunesse. En effet,  la cherté de la vie, le chômage et la baisse des ressources sont les principales préoccupations des jeunes au Maroc, a révélé ladite enquête présentée vendredi par cet organisme officiel.

 

  Pour l’avenir, les principales préoccupations des jeunes marocains âgés de 18 à 44 ans sont la cherté de la vie (84%), le chômage (78%) et la baisse des ressources (78%), selon une enquête du Haut commissariat au plan (HCP) présentée vendredi à Rabat.

 

  Cette enquête, qui porte sur 5.000 jeunes marocains âgés de 18 à 44 ans (dont 60% citadins et 52% des femmes), indique également que 67% de ces jeunes estiment que «l’évolution du niveau de vie s’accompagne d’une augmentation des inégalités sociales» au Maroc.

 

  Près de 30% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont au chômage au Maroc, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) rendu public le 14 mai dernier à Rabat.

 

  Le problème de l’emploi est l’un des grands défis du gouvernement dirigé depuis janvier dernier par  Abdelilah Benkirane, du Parti justice et développement (PJD), grand vainqueur des législatives de novembre 2011.

 

  «Ces chiffres montrent que le Maroc doit s’intéresser davantage à ses jeunes, à travers des projets clairs pour des horizons clairs », a déclaré à l’AFP Ahmed Lahlimi, le Haut commissaire au plan après la présentation de cette enquête.

 

  Les problèmes des jeunes sont l’affaire de tous. Un Etat seul, aussi grand soit-il, n’est pas en mesure de les résoudre. Il est dans notre intérêt à tous qu’une   concertation entre acteurs publics et privés soit mise en œuvre pour en cerner les contours et y apporter les réponses à même de résoudre de les résoudre, rétablir la confiance des jeunes et raviver l’espoir perdu en ces temps difficiles.

 

  Nous sommes tous concernés par ces problèmes et nul ne peut s’y soustraire, sous quelque prétexte que ce soit.

 

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