samedi 27 juillet 2024

La CEDH ouvre la voie à l’extradition d’Abou Qatada par Londres

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Larelve.ma- Reuters

 

  La Cour européenne des droits de l’homme a rejeté mercredi l’ultime recours formé par le prédicateur islamiste Abou Qatada, que la Grande-Bretagne cherche depuis sept ans à extrader vers son pays, la Jordanie.

 

  Celui qui fut jadis considéré comme le bras droit d’Oussama Ben Laden en Europe y a été condamné par contumace à la prison à vie pour implication dans un complot terroriste.

 

  Saisie d’un recours par Omar Othman, son nom d’état civil, la Cour de Strasbourg avait estimé, le 17 janvier dernier, que son extradition violerait le droit à un procès équitable, en l’absence de toute assurance par Amman que les preuves obtenues en torturant ses complices présumés ne seraient pas utilisées contre lui.

 

  Estimant avoir obtenu de telles garanties de la Jordanie, Londres s’apprêtait, de nouveau, à extrader le prédicateur quand celui-ci avait demandé in extremis à la Cour européenne, le 17 avril, de renvoyer sa requête devant sa grande chambre.

 

  Une polémique avait suivi entre le ministère de l’Intérieur britannique pour qui le requérant avait interjeté appel hors délai et le requérant qui estimait l’avoir fait dans la limite réglementaire des trois mois.

 

  Dans une décision non motivée, comme le veut l’usage, les juges confirment le respect du délai par le requérant mais rejettent sa demande, ouvrant la voie à son extradition.

 

  « Je suis heureux de la décision de la Cour européenne. Le dossier Qatada va maintenant être remis aux juridictions britanniques », a déclaré la ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May. « Je pense que, grâce aux assurances données par la Jordanie, nous allons pouvoir le mettre à bord d’un avion et le faire sortir de Grande-Bretagne. »

 

  Les autorités britanniques ont fait savoir qu’elles voulaient extrader Abou Qatada avant le début des Jeux olympiques de Londres fin juillet.

 

  L’organisation islamiste Al Qaïda a de son côté menacé Londres, soulignant que l’extradition d’Omar Othman ouvrirait « la boîte de Pandore » pour le gouvernement britannique et sa population.

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