jeudi 2 mai 2024

Chama Zaz, la diva de la Aita Al Jabalia, n’est plus

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La diva de la Aita Al Jabalia, Chama Zaza, est décédée lundi à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie, apprend-on auprès de sa famille.

L’artiste, qui a rendu l’âme à l’hôpital provincial de Taounate, était l’un des symboles de cet art populaire des montagnes du nord.

Surnommée ‘’la dame de l’art d’Aayoua », la défunte a côtoyé dans la majeure partie de sa carrière le maitre incontesté de la Aita Al Jabalia, Mohamed Laarousi.

Naïve, Chama Zaz a vécu son art sans marchandage ni chantage. “Allah Yakhlaf” (Dieu vous le rendra), c’est ainsi que Chama répond quand elle perçoit “les miettes” en guise d’émoluments pour ses soirées, alors qu’elle pouvait devenir grâce à son art une femme des plus aisées.

La dame d’”Aayoua”, ce chant improvisé des femmes de la montagne que Chama a perfectionnée par sa voix aiguë et mélancolique, a les larmes faciles à l’évocation du nom de feu Mohamed Laarousi, le cheikh d’Al Aita Al Jabalia, son compagnon de route qui l’a aidée à s’imposer 40 ans durant. Depuis son décès, Chama, rongée par la solitude, a perdu de son amour pour le chant, mais le besoin de survivre l’emmenait, de moment à l’autre, à des festivals et des soirées çà et là.

A son insu, Chama au corps squelettique, a forgé à la télévision un modèle visuel de la femme de la montage par ses habits, son chapeau traditionnel (Taraza) et son foulard.

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