mardi 2 juillet 2024

Etats-Unis : Cobaye d’une expérience, un adolescent est resté 11 jours sans dormir

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le journal El Pais est revenu sur une expérience de privation de sommeil, menée en 1963, aux Etats-Unis. Un adolescent s’était empêché de dormir pendant onze jours.

L’expérience a été mise en place par deux adolescents : Randy Gardner et Bruce McAllister. Durant les vacances de Noël, les deux garçons se sont demandé combien de temps un être humain pouvait vivre sans dormir. N’ayant aucune formation scientifique, les adolescents ont été rejoints dans leur projet par un chercheur, William Dement, de l’Université de Stanford.

   Hallucinations et pertes de mémoire

Le rôle du scientifique était de surveiller le jeune Randy, choisi pour réaliser cette expérience. Pendant toute la durée de cette étude, le cobaye a été gardé réveillé par d’autres personnes qui lui ont fait faire plusieurs activités sportives. Lors des deux premiers jours, l’adolescent n’a subi aucun effet secondaire. Mais le troisième jour, il a commencé à avoir des hallucinations.

« Il n’y avait plus de hauts, seulement des bas. C’était comme si quelqu’un me ponçait le cerveau. Mon corps se traînait et mon esprit se brisait », avait confié le jeune homme alors que son état général se détériorait. Comme le raconte l’auteur de l’ouvrage, le cobaye a connu des modifications de ses perceptions (changements olfactifs) avant de connaître des pertes de mémoire et des problèmes de communication verbale.

   Les limites de l’expérience

Durant le dernier jour de l’expérience, le jeune Randy était « presque léthargique, inexpressif et monotone dans ses propos ». Il a fini par s’endormir après onze jours et vingt-cinq minutes d’expérience. L’adolescent a dormi pendant quatorze heures avant de se réveiller pour se rendre aux toilettes. Les jours qui ont suivi, le jeune homme a retrouvé un rythme de sommeil normal, et n’a subi aucune séquelle.

Si cette expérience semble avoir prouvé les limites de la privation de sommeil, quelques défauts sont à noter. Effectivement, le cobaye a pu faire des micro-siestes sans s’en rendre compte. Il a également consommé du Coca-Cola, donc de la caféine. De plus, l’étude n’a été réalisée que sur une seule personne.

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