dimanche 23 juin 2024

Akhannouch: Poursuivre les réformes en améliorant le climat des affaires, un pari orientant l’action gouvernementale

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Poursuivre l’approfondissement des réformes structurelles de l’économie nationale, à travers la mobilisation du système d’investissement productif et l’amélioration du climat des affaires, constitue un pari qui continue à guider l’action gouvernementale à différentes étapes du mandat actuel, a affirmé, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

En réponse à une question centrale lors de la séance consacrée aux questions mensuelles à la Chambre des représentants sous le thème « Stimuler l’investissement et la dynamique de l’emploi », M. Akhannouch a indiqué que ces réformes permettent d’insuffler un nouvel élan aux entreprises et aux secteurs prometteurs ayant un impact direct sur le marché de travail national, tout en diversifiant les sources de financement des politiques sociales.

Et d’ajouter que l’expérience marocaine a réalisé de nombreux acquis au cours des deux dernières décennies, soutenue par une série de réformes majeures au niveau de la modernisation des institutions et des progrès qualitatifs dans de nombreux domaines, ayant renforcé la position du Maroc en tant que destination régionale pour attirer les investissements étrangers directs et en tant que pôle de sécurité et de stabilité.

Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, affiche une grande volonté de maintenir ce parcours de transformation, ce qui a contribué à renforcer sa résilience face aux fluctuations internationales successives, reflétant ainsi les points forts et la réputation extérieure dont jouit le Royaume, a-t-il précisé, relevant que ce progrès tangible « n’est pas venu de nulle part, mais a été réalisé grâce à l’amélioration de plusieurs indicateurs liés notamment à l’amélioration du niveau de développement et de la qualité institutionnelle, tout en consacrant les principes de gouvernance et de responsabilité ».

Le Chef du gouvernement a souligné que le pari de faire du Maroc un pays des grandes réformes exige une définition claire des priorités à relever et l’établissement d’un tableau de bord clair pour les interventions publiques, tenant compte de la volonté gouvernementale de réaliser des transformations transitoires dans le système d’investissement et de suivre les enjeux nationaux et internationaux dans ce domaine, pour contribuer à offrir des solutions efficaces aux défis temporaires, notamment la problématique de l’emploi au Royaume.

Il a, en outre, fait savoir que cette ambition nationale a été traduite en rendant l’expérience gouvernementale actuelle une plateforme pour une nouvelle génération de politiques et de programmes publics innovants, soulevant que le gouvernement a veillé depuis le début de son mandat à concilier l’augmentation des dépenses financières et le renforcement de la performance publique, à travers l’approfondissement de la réforme budgétaire et la poursuite de l’adoption d’une approche globale et intégrée axée sur les résultats, pour répondre effectivement aux défis posés en allouant des ressources financières exceptionnelles et en mettant en place des choix volontaires et proactifs.

Pour consolider ces choix, le gouvernement a intensifié les efforts pour rationaliser les dépenses et multiplier les ressources en les orientant vers les domaines ayant le plus grand impact économique et social, notamment en mettant en œuvre la réforme globale et stratégique du secteur des Établissements et Entreprises publics (EEP), a indiqué M. Akhannouch.

Dans ce cadre, il a précisé que le gouvernement œuvre pour renforcer la gouvernance et l’importance vitale du secteur des EEP dans le système de gestion du Royaume, en augmentant l’efficacité de leurs interventions et en traitant leurs dysfonctionnements structurels.

Par ailleurs, il a souligné que l’amélioration de la performance de la politique actionnariale de l’État, dont le gouvernement a présenté récemment les orientations stratégiques lors des travaux du Conseil des ministres devant Sa Majesté le Roi, met en évidence la priorité structurelle que représente ce chantier dans l’action gouvernementale depuis le début de ce mandat.

Le Chef du gouvernement a soutenu que cette orientation vise à revoir les modèles économiques des EEP, en mettant en marche le rôle de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE), et en consolidant leur contribution positive en termes de création de richesse, de rendement des investissements et de production de services publics de qualité, garantissant ainsi les intérêts supérieurs du Royaume à l’avenir, notamment ceux liés aux questions de souveraineté nationale, par l’approfondissement de l’intégration continentale et internationale et en relevant les défis climatiques et territoriaux, de manière compatible avec les objectifs de développement durable.

Cette vision est renforcée par la mise en œuvre des axes de la loi-cadre portant réforme fiscale, considérée comme l’outil principal pour réaliser la justice fiscale, et offrir aux investisseurs et aux entreprises des conditions fiscales simplifiées, transparentes et incitatives pour les activités productives et entrepreneuriales, à l’instar des réformes relatives à la taxe sur la valeur ajoutée et à l’intégration du secteur informel, a-t-il dit.

M. Akhannouch a également mis en avant le succès du gouvernement dans l’établissement des bases pour la réalisation de la justice fiscale, en élargissant l’assiette fiscale sans augmenter la pression fiscale sur le tissu entrepreneurial national.

A cet égard, il a indiqué que la charge fiscale sur les entreprises a été allégée, en unifiant le taux de l’impôt sur les sociétés à 20% d’ici 2026 au lieu de 31%, tout en l’augmentant progressivement pour atteindre 35% pour les entreprises dont les bénéfices nets dépassent 100 millions de dirhams et 40% pour les établissements de crédit, d’assurance et les entités assimilées.

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