dimanche 19 mai 2024

Basta! l'outrage au drapeau national est une ligne rouge

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Un jour, le défunt roi Hassan II fut interrogé par un journaliste français sur le sort d’un détenu politique, qui était condamné pour plusieurs chefs d’accusation dont le soutien du front séparatiste du polisario-à l’époque le Maroc ne reconnaissait pas l’existence de prisonniers politiques  sur son sol- Feu Hassan II lui demanda: la France accepte-t-elle qu’un séparatiste corse porte atteinte à l’emblème de la France ? Le journaliste répondit par la négation, et le Roi de rétorquer: Moi non plus, et ceux qui altèrent le drapeau national ne peuvent pas être considérés comme étant des détenus politiques. Autrement dit, il n’y a pas de détenu politique en dehors de l’expression de l’opinion, faute de quoi toutes les infractions constituent des crimes de droit commun, qui devrait être traités avec la rigidité requise, conformément à la législation en vigueur.

Ce qui s’est passé ce lundi, 12 novembre courant, devant le parlement, où une horde de voyous s’est acharnée sur le drapeau marocain, ne doit pas être toléré ou dépassé, ni par la société ni par la justice, et les criminels ayant perpétrés ces actes doivent faire l’objet de poursuites devant les tribunaux, pour atteinte et « outrage à l’emblème et aux symboles du Royaume ».

Le drapeau marocain n’est pas un élément superflu, mais un des fondements de l’État et de l’unité de tout un peuple. Le projet d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc pour les provinces du sud tient compte de ce fait, en ce sens que tout est  négociable sauf le drapeau national.

Symbole de l’unité du Maroc, le drapeau national est plus qu’un emblème. Il incarne notre passé, notre présent et notre future, et symbolise le sang qui a coulé à travers le long parcours historique pour défendre la patrie, assurer la paix, la sécurité et préserver l’unité de la nation, ses symboles et sa culture. Des milliers de martyrs marocains sont tombés pour cette bannière, et c’est pour cette raison que nos pères et nos ancêtres ont résisté à l’occupation afin que notre terre reste libre.

Il est à rappeler que, le drapeau est la première cible attaquée par les traîtres, cela s’est passé dans de nombreux pays; quiconque déteste le drapeau national est considéré comme un traître à son pays, insulter cette bannière est une insulte pour tous les citoyen; cet acte abject n’est ni tolérable ni toléré, et ses auteurs ne doivent pas bénéficier d’un traitement clément, quels qu’ils soient et abstraction faite de leur âge. Il doivent ainsi payer pour leurs actes criminels commis contre la patrie.

Les élèves et leurs instigateurs, qui ont porté atteinte au drapeau national, ont commis un crime puni tant par la loi que par l’Histoire et la Géographie. Parler de patrie revient à rappeler ses quatre composantes:  un État, un peuple, des frontières et une bannière. Insulter le drapeau n’est pas moins dangereux qu’abandonner une partie des territoires de son pays.

Ce crime est gravissime et ne doit pas être toléré, et les autorités compétentes  doivent se saisir de l’affaire afin de traduire les criminels devant la justice, de manière à rétablir l’honneur et la dignité des marocains, bafoués par ces actes ignobles. Un outrage au drapeau, est une atteinte à la patrie, qui un des trois piliers du Royaume du Maroc. En effet, les Marocains ont choisi trois valeurs sacrées pour leur devise, à savoir : Dieu, la Patrie, le Roi; toucher une d’elle c’est toucher automatiquement les autres.

Si quelques élèves n’ont pas reçu une bonne éducation de la part de leurs parents, qui ont échoué dans le devoir de bien élever leur progéniture et lui d’inculquer les valeurs de civisme et de citoyenneté, la loi est en mesure de les rééduquer, par le biais des décisions du pouvoir judiciaire, afin qu’ils soient un exemple pour ceux qui s’aventuraient dans une vaine entreprise d’insulter la patrie par l’atteinte à ses symboles.

Nous sommes tous d’accord que le droit de manifester est un droit fondamental reconnu et protégé par la loi, ce qui témoigne de l’engagement  du Maroc dans  le processus de démocratisation et son  adhésion aux valeurs humaines universellement reconnues. Cependant, la liberté de manifester est encadrée par la loi et ne peux s’exercer aux dépens des droits d’autrui, et ne doit pas constituer une agression contre les autres citoyens ni une menace pour leurs biens.

Les nombreux « dérapages » constatés lors de la manifestation de ce lundi, 12 novembre à Rabat, et les actes criminels qui y sont perpétrés tout au long de la journée,  démontre un manque de civisme et d’attachement aux valeurs de citoyenneté, ceux qui les ont commis n’ont pas de place parmi nous et sont condamnés à rester dans la catégorie de voyous qu’ils ont choisi délibérément jusqu’à preuve du contraire..

Il est à rappeler que, selon le Code pénal marocain, toute personne jugée pour « outrage à l’emblème et aux symboles du Royaume » peut écoper d’une peine allant de six mois à trois ans de prison et d’une amende de 10 000 à 100 000 dirhams.

De plus, la loi prévoit une peine d’un à cinq ans de prison si « l’outrage est commis lors d’une réunion ou d’un rassemblement publics ».

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