samedi 27 juillet 2024

Changement climatique : Le « carbone bleu », un espoir pour réduire les gaz à effet de serre ?

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Un rêve bleu. Une trentaine d’étudiants-chercheurs du monde entier débarquent, lundi, à la station marine de Wimereux, dans le Pas-de-Calais, pour étudier la manière dont les écosystèmes marins et côtiers stockent le carbone. Pendant une semaine, cette unité de l’université de Lille va devenir un laboratoire mondial du « carbone bleu » que le monde scientifique voit comme une solution pour réduire les gaz à effet de serre et atténuer ainsi le changement climatique. L’enjeu est donc de taille.

Le carbone bleu, qu’est-ce que c’est ?

Il faut savoir que les océans, qui représentent 70 % de la surface du globe, captent un quart du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l’atmosphère. Ainsi, certains écosystèmes comme les mangroves, les champs d’algues ou les prés-salés sont capables de piéger le CO2 par la croissance des végétaux, mais aussi, à la mort de ces végétaux, de l’enfouir en profondeur dans les sédiments.

Le bilan de ce piégeage particulièrement efficace est appelé carbone bleu. « Ce terme est apparu il y a une dizaine d’années, mais le bilan carbone de ces écosystèmes océaniques est étudié depuis les années 70-80 lorsqu’on s’est aperçu que plus il y avait de CO2 dans l’atmosphère, plus les températures augmentaient », souligne Lionel Denis, enseignant-chercheur à la station marine de Wimereux. En 2014, l’Unesco appelait déjà à « promouvoir la recherche » pour créer un marché du carbone bleu.

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