Une étude clinique a récemment témoigné de l’efficacité de la technologie Organ Care System développée par la firme américaine TransMedics. Cette technologie permet aux médecins de réanimer
le cœur d’un donneur qui est en mort cardiovasculaire et d’en tester le fonctionnement avant la greffe.
Lors de l’essai clinique, 94 % des 80 patients qui ont reçu un cœur réanimé étaient toujours vivants six mois après la greffe, comparativement à 90 % des 86 patients qui avaient reçu le cœur d’un donneur en mort neurologique.
Aux États-Unis, a dit le docteur Racine, le recours à cette nouvelle technologie a augmenté le nombre de donneurs disponibles de 5 %, donc c’est quand même beaucoup et puis éventuellement, je pense que ça va être plus que ça
.
Un patient est considéré comme étant en mort cardiovasculaire quand son cœur a arrêté de battre depuis au moins cinq minutes, et ce, même si une activité cérébrale minime persiste. À l’inverse, un patient en mort neurologique n’a plus aucune activité cérébrale, mais ses organes continuent à fonctionner avec l’aide de machines.
Ce sont fréquemment les organes des donneurs en mort neurologique qui sont prélevés à des fins de greffe, avec le consentement de la famille du patient et en respect avec les volontés exprimées par ce dernier avant sa mort.
On prélève aussi dans certains pays les organes de donneurs en mort cardiovasculaire, mais de tous les organes disponibles, le cœur est celui qui tolère le moins bien l’interruption de la circulation.
C’est cet obstacle que la nouvelle technologie vise à surmonter en réalimentant le cœur en sang oxygéné et en en vérifiant le fonctionnement avant une greffe.