Dans le domaine de l’exploration robotique, la Nasa prévoit 49 millions de dollars pour poursuivre la mission de retour d’échantillons martiens (MSR) visant à rapporter sur Terre les premiers échantillons de matériaux martiens en vue d’une étude détaillée, y compris les échantillons déjà collectés et mis en cache par le rover Perseverance. Les coûts de cette mission pourraient augmenter au-delà de ce que la Nasa juge raisonnable avec le risque, soit d’une réduction du financement d’autres activités scientifiques, soit une réduction de la portée de cette mission.
Quelque 692 millions sont prévus pour le développement de missions jugées prioritaires, notamment d’Europa Clipper, une sonde à destination de la lune Europe de Jupiter, du rover lunaire Viper destiné à étudier les matières volatiles au pôle Sud de la Lune et du drone Dragonfly qui explorera par les airs Titan, la plus grande lune de Saturne.
Le rover ExoMars devrait utiliser la grue de la Nasa pour se poser sur Mars
La Nasa prévoit de poursuivre et renforcer ses partenariats internationaux dans plusieurs missions de l’Agence spatiale européenne (EnVision, Juice, et Exomars) et la mission MMX de la Jaxa (Japon) de retour d’échantillons de la lune Phobos de Mars. Concernant le rover ExoMars, la Nasa devrait fournir le système d’atterrissage Skycrane, qui a posé les rovers Curiosity et Perseverance, en remplacement de la plateforme d’atterrissage russe « Kazachok », débarquée du programme en raison de la guerre en Ukraine.
Parmi les programmes qui bénéficieront d’un financement, on signalera l’observatoire spatial Nancy Grace Roman, dont le lancement est prévu en 2027. Cette mission vise à percer les secrets de l’énergie et de la matière noires, à rechercher et à imager des exoplanètes, et à explorer de nombreux thèmes de l’astrophysique infrarouge. Environ 140 millions sont affectés pour la poursuite du développement de la sonde Imap (Interstellar Mapping and Acceleration Probe), dont le lancement est prévu en 2025, afin d’aider les chercheurs à mieux comprendre les limites de l’héliosphère. Enfin, 27 millions pour financer des études et des recherches sur la météorologie spatiale afin de permettre aux États-Unis de mieux protéger son infrastructure spatiale et ses astronautes de la météorologie spatiale.