samedi 20 avril 2024

Cette France arrogante !

-

  Atlas Info, l’un des Médias spécialisés en matière du Maroc, Maghreb et France, annonce que M. Macron visiterait le Royaume du Maroc vers mi-janvier 2023. Puis, fin février-début mars.

  Cette annonce corrige et recadre ce qui a été déclaré auparavant, au coin d’une rue,  par le Président Macron qui disait qu’il se rendrait au Maroc en Octobre 2022. Comme si le Maroc est un espace conquis, sous domination, où on se rendrait sans que les hôtes ne seraient mis au courant.

  À cette occasion, (quand cette visite se tient) et dans le cadre des questions à traiter, le Maroc ne doit pas transiger sur ses intérêts supérieurs. Il doit exiger de la France la main levée sur son intégrité territoriale, sa pleine et entière souveraineté, ses choix stratégiques notamment économiques, financiers, mais aussi en matière de partenariat Sud-Sud.

  Le Maroc n’accepte pas d’être sous tutelle de la France de Macron. Macron et ses acolytes doivent stopper de considérer le Maroc comme un pays non émancipé, à souveraineté partagée.

  Étant historiquement à l’origine de tous les conflits en Afrique du Nord et au Sud du Sahara, la France a la Responsabilité de se conduire en conciliateur et en promoteur sincère du développement de ses ex-colonies ou protectorats.

  La France doit mettre fin à son arrogance et à son mépris à l’égard des pays Africains du Nord et du sud Sahara et à leur exploitation éhontée. Mme Mélonie d’Italie a bien fait de mettre à nue cette Françafrique mise en place depuis De Gaulle.

  Rappelons-nous la position de Feu Sékou Touré, premier Président de la Guinée Conacry, de ce que De Gaulle avait dit à Alain Peyrefitte lors de la guerre des sables, de ce que Hollande a déclaré récemment, disant que les conflits Nord Africains, en se perpétuant,  constituent une zone de confort à la diplomatie Française  et sont en droite ligne des intérêts de la France.

 Récemment encore, la Ministre des Affaires Étrangères de France – à l’occasion de sa visite les 19 et 20 décembre – n’a pas hésité à dire, en quelque sorte, que le Maroc n’a pas à attendre de nous plus que nous n’avions déjà fait. D’autres personnalités politiques françaises de très haut niveau, considérées comme très proches du Maroc,  ont repris les mêmes éléments de langage.

 Ceux-ci, à mon avis, par leur alignement aux thèses que développe le pouvoir politique français, ont fait que l’ex-ministre marocain M. Oualaalou, habituellement calme, pondéré et réservé, ait explosé, à juste titre, lors d’un excellent débat constitué par les interventions de M. Védrine et de M. Azoulay, suivis par Mme Guigou.

  Bien que la relation Maroc-France soit forte, historique,  durable, et multidimensionnelle, le Royaume du Maroc serait en sa juste exigence de répliquer par des mesures coercitives, quelque soit le COÛT que cela engendrerait. Les questions de visas ne sont que de viles et humiliantes mesures du gouvernement français au visage des citoyens marocains.

*Statisticien économiste et acteur associatif.

- Advertisment -