Lareleve-ma-Mohamed Boudari(photos Abed Chaer)
Plusieurs dizaines de journalistes marocains se sont rassemblés jeudi, devant le siège du ministère de la Justice à Rabat, pour protester contre la violence des forces de l’ordre à l’égard de la presse lors de manifestations.
Une centaine de personnes, pour la plupart des journalistes mais aussi des militants des droits de l’Homme (Ben Amro, Soufiani, Abdelhamid Amin, et Elmostapha El Moatasim..) ont appelé au respect de la liberté d’expression, à l’occasion de la journée nationale de la presse.
Ils ont évoqué des violences policières commises mardi à Casablanca durant une manifestation du mouvement du 20-Février où un journaliste au quotidien Al Ahdath Almaghribia a été tabassé par les policiers jusqu’à perdre conscience.
« Le comportement de la police vis-à-vis des journalistes est une violation à tous les niveaux, constitutionnel et juridique », a estimé le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dans un communiqué à cette occasion.
Interrogé sur le sujet lors d’un colloque organisé jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, Mustapha el-Khalfi, porte-parole du gouvernement, a présenté ses regrets.
Il a déclaré avoir pris contact, ainsi que le ministre de la Justice Mustapha Ramid, avec le SNPM et a promis des mesures pour éviter que de tels actes se reproduisent.
Par ailleurs le ministre de la Justice Mustapha Ramid est sorti de son bureau pour exprimer sa solidarité avec les journalistes tout en les assurant de poursuivre l’affaire des journalistes tabassés dés qu’une plainte serait déposée par les plaignants.
De son coté Younes Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a condamné ses actes anticonstitutionnels qui vise à museler les journalistes et qui portent atteinte à la liberté et au droit à l’information consacrés par la constitution et autres traités internationaux.
