samedi 27 avril 2024

Une affaire de famille : Abbas Fassi attaqué de toutes parts

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  La maison de l’Istiqlal brûle. Après Lkihel, le chef de la jeunesse du parti  qui a demandé la réunion extraordinaire du Conseil national pour connaitre de la gestion d’Abbas Fassi, c’est Chabbate, le prolixe secrétaire général de l’UGTM qui ouvre un second front contre le patriarche. Une attaque de grand style, bien qu’indirecte. Prenant prétexte de la fin du congrès des femmes travailleuses, le patron du bras séculier de l’Istiqlal a demandé  à Abdelilah Benkirane d’user au plus vite de ses prérogatives pour remanier le gouvernement en y accordant une plus grande place à la femme.

 

   Bien que cet appel  ait été étayé par des exemples du rôle joué par les femmes  au sein de l’UGTM et de ce que le parti doit à leur militantisme agissant, les commentateurs ne s’y sont pas trompés qui ont vu dans cette initiative une attaque à revers contre Abbas. Quelque temps auparavant en effet, le même Chabbate avait fait tandem avec El Kihel pour dénoncer le népotisme dont fait montre son secrétaire général. Selon certaines informations, El Kihel aurait fait plus que demander une réunion extraordinaire du conseil national en exigeant le départ du vieux leader présent sur les deux fronts ouverts contre Abbas, Chabbate n’a jamais fait mystère de son hostilité à la gestion clanique d’Abbas qui, outre le fait d’avoir fait ministres Nizar Baraka et Mohamed Elouafa,  ses  beaux-fils, a  laissé entendre qu’Abdelouahed Fassi, le fils du père fondateur de l’Istiqlal pourrait être appelé à lui succéder. Cette dernière éventualité aurait considérablement renforcé le camp des mécontents, vivier dans lequel Chabbate puise ses appuis.

 

  Ces mêmes commentateurs pensent que le SG de l’UGTM n’a d’ailleurs pas grand effort à consentir pour en trouver, le népotisme d’Abbas Fassi ayant fait l’unanimité contre son auteur. Outre Chabbate et El Kihel, Rachid Afilal s’en est également pris à son secrétaire général dont il a violemment critiqué la tendance à prendre le parti pour une affaire de famille.

 

lareleve.ma

                          

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