samedi 27 avril 2024

Attentat de Moscou : des quatre assaillants ont plaidé coupable

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La Russie a mis les drapeaux en berne dimanche pour une journée de deuil national, deux jours après l’attaque d’une salle de concert de la banlieue de Moscou, l’attentat le plus meurtrier dans le pays depuis vingt ans.

Le président Vladimir Poutine s’est engagé à traquer et à punir tous les auteurs de l’attaque, qui a fait 137 morts, dont trois enfants, et plus de 150 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le comité d’enquête russe.

Onze personnes ont été arrêtées, dont les quatre assaillants armés suspectés d’avoir perpétré une fusillade et mis le feu à la salle de concert du Crocus City Hall vendredi soir. Ces quatre suspects ont été inculpés dimanche soir pour « terrorisme » après avoir comparu devant le tribunal du district moscovite de Basmanny.

De nationalité tadjike, Dalerdzhon Mirzoyev, Saidakrami Rachabalizoda, Chamsidine Faridouni et Mouhammadsobir Fayzov ont été placés en détention provisoire, est-il indiqué sur le compte Telegram du tribunal. Trois d’entre eux ont plaidé coupable.

« J’exprime mes profondes et sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu des êtres chers », a déclaré Vladimir Poutine dans un discours à la nation samedi. « Tout le pays et tout notre peuple sont en deuil avec vous. »

L’État islamique a revendiqué l’attaque qui s’est produite vendredi soir, mais Vladimir Poutine n’a pas mentionné publiquement une relation entre l’organisation et les attaquants. Le président russe a en revanche évoqué l’Ukraine, assurant que les auteurs de l’attaque avaient tenté de s’échapper vers le pays et qu’ils disposaient de contacts du « côté ukrainien » pour passer la frontière.

Kyiv a nié tout rôle dans l’attentat, que Vladimir Poutine a également imputé au « terrorisme international ». De nombreux russes ont déposé des fleurs au Crocus City Hall, où les hommes armés ont fait irruption durant un concert du groupe de rock Piknik.

Partout dans Moscou, des panneaux d’affichage ont été installés montrant la photo d’une bougie, la date de l’attentat et les mots « Nous portons le deuil ».

L’attaque de vendredi est la plus meurtrière sur le territoire russe depuis le siège de l’école de Beslan en 2004, lorsque des militants islamistes avaient pris en otage plus de 1.000 personnes, dont des centaines d’enfants.

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