vendredi 17 mai 2024

Festival des sciences de Rabat : Enjeux et perspectives de l’hydrogène vert au Maroc

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Le Festival des Sciences de Rabat s’est déroulé le 15 février et se poursuivra jusqu’au 17 février, organisé par l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable, Sous le thème « Maroc : Hydrogène vert, Énergie durable », avec la participation de personnalités du monde de la science, de la politique, de l’économie, et de la recherche afin de mettre en lumière l’importance croissante de l’hydrogène vert dans la stratégie énergétique du Maroc.

L’hydrogène vert, produit à partir de sources d’énergie renouvelable telles que l’énergie solaire et éolienne, représente une avancée majeure vers la décarbonation de l’économie nationale. À cet effet, le secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Omar Fassi Fehri a rappelé l’engagement du Maroc dans la recherche et l’innovation en matière d’énergies renouvelables, soulignant la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour réussir la transition énergétique. Avec ses atouts naturels, le Maroc vise à produire de l’hydrogène vert non seulement pour répondre à ses besoins énergétiques mais aussi pour exporter vers les marchés internationaux, notamment l’Europe.

D’autre part, Omar Fassi Fehri a indiqué que, selon une étude récente du Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Économiques, le passage aux énergies renouvelables au Maroc pourrait générer jusqu’à 482.000 nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années.

De plus, le Royaume possède des atouts considérables dans le domaine des énergies renouvelables, disposant d’importantes ressources qui peuvent compenser son manque en ressources énergétiques fossiles. notamment dans la production de l’énergie électrique, qui est devenue un vecteur principal de tout développement économique et social, le pays affiche un potentiel éolien estimé à 25.000 MW sur l’ensemble de son territoire. En outre, le potentiel solaire du Maroc est remarquable, avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, ce qui correspond à une irradiation d’environ 5 kWh par mètre carré par jour.

Ces ressources positionnent le Maroc comme un leader potentiel dans le secteur des énergies renouvelables, capable de répondre à ses besoins énergétiques tout en contribuant à la création d’emplois et au développement durable.

Pour sa part, la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali a mis en avant, dans un mot lu en son nom, la stratégie ambitieuse du Maroc visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 52% d’ici 2030. Elle a également souligné l’importance de développer une industrie de l’hydrogène vert, en mettant l’accent sur les infrastructures, la réglementation et la formation pour soutenir cette transition. En outre, la ministre a indiqué que le potentiel éolien et solaire du Maroc, combiné à une stabilité politique et un cadre réglementaire favorable, positionne le pays comme un acteur clé dans le domaine de l’hydrogène vert.

Bien que le Maroc dispose de nombreux atouts pour devenir un leader de l’hydrogène vert, des défis demeurent, notamment en ce qui concerne l’investissement dans les infrastructures, la recherche et le développement, et l’adaptation de la main-d’œuvre. Pour ce faire, la collaboration internationale et les partenariats public-privé sont essentiels pour surmonter ces obstacles et capitaliser sur les opportunités offertes par l’hydrogène vert. « Notre rôle en tant que ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, investisseurs ou professionnel de la société civile, est de gérer judicieusement notre offre dans cet espace industriel et technologique en évolution, avec des plans d’investissement pluriannuels et une exécution maîtrisée des infrastructures, y compris avec le secteur privé« , a-t-elle souligné.

Le Festival des Sciences de Rabat a été une occasion de mettre en avant les enjeux et les perspectives de l’hydrogène vert au Maroc. L’engagement du pays en faveur de l’hydrogène vert témoigne de sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique mondiale.

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