samedi 27 juillet 2024

Téhéran menace le trafic maritime dans le Détroit de Gibraltar

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Un bateau a été touché, samedi, au large de l’Inde, par un «drone d’attaque tiré depuis l’Iran», et deux pétroliers et un destroyer américain naviguant en mer Rouge ont été visés par des drones lancés par les rebelles houthistes au Yémen, avance le Pentagone.

Un responsable des gardiens de la révolution iraniens a depuis averti que d’autres voies de navigation deviendront impraticables si la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit.

«Avec la poursuite des crimes, l’Amérique et ses alliés doivent s’attendre à la naissance de nouveaux pouvoirs de résistance et à la fermeture d’autres voies navigables», a dit Mohammad Reza Naqdi, cité par l’agence de presse iranienne Tasnim.

« Ils devront bientôt s’attendre à la fermeture de la mer Méditerranée, de Gibraltar et d’autres voies navigables contre eux », a-t-il prévenu.

La mer Rouge est une « autoroute » reliant la Méditerranée à l’océan Indien, et donc l’Europe à l’Asie. Environ 20 000 navires y transitent chaque année via le canal de Suez, ce qui représente environ 40 % du commerce mondial.

La Maison Blanche a accusé l’Iran d’être « très impliqué dans la planification » des attaques récentes de ces rebelles houthistes en leur livrant « des équipements militaires sophistiqués » et une « aide en matière de renseignement » sans laquelle ils «auraient du mal à repérer et frapper» les bateaux.

Le ministre des affaires étrangères britannique et ancien premier ministre, David Cameron, a lui affirmé dimanche que l’Iran exerçait «une influence tout à fait néfaste dans la région et dans le monde». Dans une interview publiée par le Sunday Telegraph, il a plaidé pour que la communauté internationale adresse à l’Iran «un message extrêmement clair selon lequel cette escalade ne sera pas tolérée».

L’Iran a convoqué le chargé d’affaires de la Russie après que Moscou et les pays arabes ont publié une déclaration commune plus tôt cette semaine contestant la revendication de l’Iran sur les îles contestées du Golfe, ont rapporté dimanche les médias d’État de Téhéran.

L’agence de presse officielle iranienne IRNA a déclaré que l’envoyé russe avait été convoqué samedi et avait remis à Moscou une note dans laquelle Téhéran protestait contre la déclaration du 6e Forum de coopération arabo-russe rendu publique à Marrakech, appelant à une solution pacifique pour résoudre le conflit entre l’Iran les Émirats arabes unis sur les îles frontalières.

L’Iran admet son soutien politique aux houthistes, en guerre depuis 2014 contre le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale. Mais Téhéran dément fournir du matériel militaire aux rebelles.

Les Etats-Unis ont annoncé, le 18 décembre, la formation d’une coalition pour défendre le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, à laquelle se sont ralliés depuis une vingtaine de pays dont la France, le Royaume-Uni et le Canada.

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