samedi 27 juillet 2024

Acteur déstabilisateur au Maghreb, l’Algérie tente de jouer les médiateurs entre la Russie et l’Ukraine

-

L’Algérie tente de profiter de la situation entre la Russie et l’Ukraine pour se positionner en tant que médiateur, bien qu’elle ait peu de poids diplomatique. En parallèle, elle mène une politique agressive contre le Maroc, son voisin immédiat.

L’Algérie cherche un coup d’éclat médiatique qui ne se réalise pas, car elle refuse de reconnaître sa responsabilité dans le dossier du Sahara et de participer au processus politique de l’ONU.

Malgré cela, l’Algérie souhaite être perçue comme un « faiseur de paix » entre l’Ukraine et la Russie, bien qu’elle ait refusé la médiation de pays arabes dans son propre différend avec le Maroc. Ses tentatives antérieures de coups d’éclat, telles que la réconciliation des factions palestiniennes ou la réadmission de la Syrie à la Ligue arabe, n’ont pas abouti.

L’Algérie adopte un double discours, se présentant comme un acteur cherchant à résoudre le conflit en Ukraine tout en sapant les efforts de la communauté internationale pour régler le différend autour du Sahara marocain. Son objectif est de renverser les succès diplomatiques du Maroc.

Le régime algérien veut montrer à la Russie qu’il est de son côté et prêt à l’aider afin de l’empêcher d’adopter une position favorable au Maroc. Cependant, la Russie comprend les véritables intentions de l’Algérie et ne se fait pas d’illusions sur ses capacités diplomatiques limitées.

Cette proposition de médiation de l’Algérie est largement perçue comme une tentative de donner l’illusion d’avoir du poids diplomatique et d’influencer l’opinion mondiale sur la question du Sahara marocain, en défendant la thèse séparatiste des terropolisariens. Cependant, cette annonce reste unilatérale car l’Ukraine n’a pas jugé nécessaire d’y répondre, connaissant les limites de l’Algérie en matière d’impact et de compréhension du conflit entre l’Ukraine et la Russie.

- Advertisment -