samedi 27 juillet 2024

Indice climatique : Le Maroc dans le top 10 mondial, l’Algérie mauvais élève

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Le Maroc figure dans le top 10 des pays les plus performants de l’indice de performance en matière de changement climatique, Climate Change Performance Index (CCPI), publié chaque année depuis 2005.

Ainsi, l’indice CCPI qui évalue 59 pays du monde et qui représente 92 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a classé le Maroc à la 7e place en 2023, maintenant ainsi sa place de 2022, avec un score de 67.44.

Dans les détails, le rapport du CCPI souligne que le Royaume se classe en bonne place dans trois catégories principales du CCPI, à savoir les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et la politique climatique.

Ainsi, les experts ayant contribué au rapport du CCPI estiment que malgré le fait que la tendance des tarifs des énergies renouvelables est très élevée, le Maroc reçoit une note très faible pour sa part d’énergie renouvelable de même que pour ses objectifs 2030.

Ils soulignent que si le Maroc maintient sa tendance positive dans les énergies renouvelables, il devrait également s’améliorer dans les deux autres indicateurs à savoir les émissions de GES et la politique climatique.

« Malgré cette évolution positive, les experts du CCPI notent que le Maroc manque de volonté pour décentraliser les énergies renouvelables et encourager les citoyens à produire leur propre énergie renouvelable« , est-il relevé, notant que plusieurs crises ont freiné les ambitions du Maroc.

En effet, les mêmes experts soutiennent que le Maroc a été à l’avant-garde de la réduction de ses émissions de GES en renforçant ses efforts après la COP22, soulignant que le gouvernement a établi un cadre pour réduire les émissions et respecter les accords de Paris.

Aussi, le experts du CCPI précisent que le Maroc s’est engagé pour la plantation 600.000 hectares de forêt d’ici 2030, saluant par la même occasion les développements positifs que le pays a réalisés au cours des dernières années. Pourtant, les mêmes experts critiquent les lois actuelles au Maroc pour leur manque de force d’application et le manque d’adhésion du secteur industriel à celles-ci.

Tout en saluant les changements positifs que le nouveau gouvernement d’Akhannouch a entrepris pour améliorer la performance climatique du pays, les mêmes experts notent que la pandémie mondiale de COVID-19, le stress hydrique et la crise géopolitique et économique induite par la guerre agressive de la Russie contre l’Ukraine, sont des freins aux ambitions marocaines.

Du côté de l’Afrique, le CCPI classe l’Égypte à la deuxième place des pays africains dans ce classement, tandis que la République arabe se retrouve au 20ème rang. L’Afrique du Sud, premier pollueur africain, figure à la 44ème place, recevant ainsi des notes très faibles pour les énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre et pour sa politique climatique. Mais, le pays reçoit tout de même une note élevée pour la consommation d’énergie.

Par ailleurs, le dernier pays africain du classement est l’Algérie. En effet, le voisin de l’Est figure à la 48ème position du l’indice climatique, pénalisé, entre autres, par la faible progression au niveau des énergies renouvelables et dans les deux autres catégories. Pourtant, il affiche un bon score en termes de réduction de CO2, sauf que la pays reste pénalisé par la faible progression au niveau des énergies renouvelables et dans les deux catégories.

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