mercredi 24 avril 2024

L’Appel de Tanger pour l’expulsion du polisario de l’UA: les grandes lignes du « Livre Blanc »

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Marrakech a accueilli, ce samedi 28 janvier 2023, la première réunion de suivi de « l’Appel de Tanger » lancé le 4 novembre 2022 pour l’expulsion de la pseudo-rasd de l’Union Africaine. Trois nouveaux pays africains ont signé à cette occasion cet Appel. Pour rappel, les signataires sont composés d’anciens premiers ministres et ministres des Affaires étrangères de différents pays de l’Union Africaine (UA).

Les signataires de l' »Appel de Tanger » ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble pour cette exclusion, considérée comme légitime sur le plan juridique, et qui serait nécessaire pour restaurer l’impartialité et la crédibilité de l’Organisation panafricaine sur la question du Sahara. Les signataires ont également discuté et adopté à l’unanimité un projet de « Livre Blanc », qui est le résultat final de la campagne de réflexion panafricaine sur les enjeux de l’Union Africaine liés au Sahara et qui reflète fidèlement les débats tenus lors de différentes rencontres et séminaires.

Ce « Livre Blanc », qui développe un argumentaire factuel et historique irréfutable, est un document juridique et politique de référence. Il défend une vision d’une Afrique unie et d’un panafricanisme renouvelé. Les 10 principales considérations de ce « Livre Blanc » soulignent que la pseudo «rasd» n’est pas une entité étatique, qu’elle est soumise à la souveraineté algérienne et qu’elle ne possède aucune responsabilité juridique internationale.

Dans leurs déclarations à SNRTnews, les ministres signataires ont souligné que la présence de la pseudo «rasd» dans l’UA, et le conflit qu’elle génère bloque le progrès de l’Afrique, et qu’il est temps que cela prenne fin. Et d’ajouter que d’un point de vue juridique, cette entité n’a aucune légitimité, d’autant plus qu’il est inadmissible que des entités similaires en Afrique rejoignent l’UA.

Notons que trois nouveaux signataires ont rejoint l’Appel de Tanger depuis novembre. Il s’agit des ministres de la République de Gambie, du Royaume du Lesotho et de la République de Madagascar. Pour rappel, ce « Livre Blanc » est un plaidoyer qui regroupe 10 principales considérations :

– La «rasd», imposée à la seule OUA/UA, n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants d’un « État »,
– La «rasd», installée en territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure, celle de l’Algérie,
– La «rasd» est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale,
– L’admission de la «rasd» à l’OUA est un coup de force de force juridique en flagrante violation de sa Charte,
– L’admission de la «rasd» à l’OUA s’est faite dans un contexte particulier, au moment où le Continent était en prise à différents courants idéologiques aujourd’hui obsolètes,
– En admettant la «rasd», l’OUA a préjugé, en toute partialité, du résultat d’un processus, qualifié de «solution régionale»,
– La présence de la «rasd» au sein de l’OUA puis de l’UA a éloigné l’organisation du traitement de la Question du Sahara,
– La Décision 693 (XXXI) prise par l’UA lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018 atteste de l’exclusivité du processus onusien dans la recherche d’une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable»,
– La «rasd», sans effectivité du fait de son caractère non-étatique, n’apporte aucune valeur ajoutée à l’UA et est source de division plutôt que d’unité,
– La présence au sein de l’UA de la «rasd», émanation non-étatique d’un groupe séparatiste armé, illustre la vulnérabilité institutionnelle de l’Organisation et représente un frein incontestable à l’intégration économique régionale et continentale.

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