samedi 27 juillet 2024

Ivan Duque, élu président de la Colombie

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La droite dure a récupéré la présidence dimanche en Colombie et son champion Ivan Duque, vainqueur d’un duel inédit face à la gauche, a immédiatement annoncé des « corrections » à l’accord de paix avec l’ex-guérilla Farc.

« Cette paix dont nous avons rêvé, qui demande des rectifications, aura des corrections pour que les victimes soient au centre du processus, pour garantir vérité, justice et réparation », a déclaré le dauphin de l’ex-président Alvaro Uribe, farouche opposant au pacte signé en 2016 qui a permis le désarmement de la rébellion et sa reconversion en parti politique.

Candidat du Centre démocratique (CD), Ivan Duque, 41 ans, a recueilli 53,98% des voix contre 41,8% à Gustavo Petro, 58 ans, du mouvement Colombie Humaine, premier candidat de gauche à parvenir aussi loin dans une course présidentielle, la première depuis l’accord de paix.

Première femme vice-présidente

Son adversaire a immédiatement accepté son « triomphe ». « Vous êtes le président de la Colombie (…) Aujourd’hui, nous sommes l’opposition », lui a lancé l’ancien maire de Bogota et ex-guérillero du M-19 dissout.

De son côté, le parti Farc, issu de l’ex-guérilla,  a appelé Ivan Duque au « bon sens », après son annonce de corrections de l’accord de paix.

« Il est nécessaire que le bon sens s’impose; ce que le pays demande c’est une paix intégrale, qui nous mène vers la réconciliation attendue (…) Contourner cet objectif ne peut être un programme de gouvernement », a indiqué la Force alternative révolutionnaire commune (Farc), en demandant à le rencontrer.

Ivan Duque, qui s’est engagé à modifier ce texte qui a polarisé le pays et qu’il juge trop laxiste envers les ex-chefs guérilleros, devient le plus jeune chef d’État élu en Colombie depuis 1872. Il aura 42 ans le 1er août et succédera le 7 à Juan Manuel Santos.

Avec lui a été élue la première femme vice-présidente du pays, Marta Lucia Ramirez, qui fut aussi la première femme ministre de la Défense de Colombie durant la première année de la présidence d’Uribe (2002–2010).

 

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