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Le candidat du Front de Gauche à la Présidentielle a été mis en examen jeudi à Paris pour injure envers Marine Le Pen, pour l’avoir traitée de fasciste, a annoncé l’élu de la gauche radicale. Interrogé en 2011 sur des sondages plaçant la présidente du Front National en tête du premier tour de la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait lancé : « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ? » Cette poursuite, qui est quasi automatique en la matière, devrait donner lieu à un procès dans un délai encore inconnu.
Jean-Luc Mélenchon a dit aux journalistes à la sortie du bureau du juge qu’il n’avait pas exactement prononcé cette phrase mais ne refusait ni ne retirait le mot « fasciste », qui selon lui ne constitue pas une injure.
« Fasciste n’est pas une injure, c’est une caractérisation politique (…) qui est une description d’un processus, d’une identité politique caractérisée par des faits extrêmement précis », a-t-il répliqué, citant notamment « la haine et le refus des mouvements ouvriers organisés ».
« C’est très typique de l’attitude du FN qui ne cesse de dénoncer les syndicats comme corrompus, vendus au patronat, etc. J’estime donc que personne n’a à se sentir injurié dès lors qu’il est l’objet d’une caractérisation », a-t-il dit.
Les deux rivaux vont s’affronter aussi devant les tribunaux nordistes où Jean-Luc Mélenchon a cité directement Marine Le Pen pour de faux tracts distribués durant la campagne des élections législatives, imputés au FN et le caricaturant en nazi.
Sur le terrain politique, la bataille a tourné à l’avantage de la présidente du FN, qui a devancé Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la Présidentielle et l’a ensuite éliminé au premier tour des Législatives dans le Pas-de-Calais, avant d’être battue de peu au second par un socialiste.