vendredi 19 avril 2024

Romney remporte cinq primaires et se pose en candidat investi

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Lareleve.ma-AFP

 

  Le candidat républicain Mitt Romney a remporté cinq élections primaires mardi 24 avril, et s’est posé en candidat investi pour la présidentielle américaine de novembre face à Barack Obama, même s’il devra attendre la convention du parti pour officialiser son statut.

 

  Selon les estimations provisoires de plusieurs chaînes de télévision américaines, Mitt Romney – qui n’a plus face à lui que deux adversaires républicains affaiblis, Newt Gingrich et Ron Paul – a largement remporté les Etats de New York, du Delaware, du Connecticut, de Pennsylvanie, et de Rhode Island, avec des scores situés entre 56 % et 67 % des voix.

 

  Le candidat modéré était donné grand vainqueur dans ces Etats du nord-est des Etats-Unis, où les républicains centristes sont nombreux. « Après quarante-trois primaires et caucus (assemblées d’électeurs), beaucoup de longues journées et quelques longues nuits, je peux dire avec confiance et gratitude que vous m’avez offert un grand honneur et une responsabilité solennelle », a déclaré M. Romney mardi soir. « Ensemble nous allons gagner le 6 novembre ! » a-t-il lancé.

 

« TENEZ BON »

 

  Dans son discours au ton de candidat présidentiel investi, M. Romney s’exprimait non pas de l’un des cinq Etats où se déroulaient les primaires, mais de Manchester, dans le New Hampshire, l’un des Etats clés pour la présidentielle de novembre. Si les victoires de mardi marquent un tournant décisif pour M. Romney, celui-ci devra attendre la convention nationale du parti républicain, à Tampa (Floride, Sud-Est) à la fin d’août, pour être officiellement investi. Mais il a d’ores et déjà lancé un message aux Américains : « Tenez bon, encore un peu. Une Amérique meilleure commence ce soir. » M. Romney s’en est également pris au président Barack Obama qui, selon lui, a « échoué » a tenir ses « promesses d’espoir et de changement » faites lors de son élection, en 2008.

 

  M. Romney, vainqueur quasi assuré de la primaire républicaine depuis le retrait de son rival ultraconservateur Rick Santorum le 10 avril, a déjà orienté sa campagne contre le président démocrate sortant depuis quelques jours.

  Le candidat républicain a empoché 683 des 1 144 délégués nécessaires pour décrocher l’investiture, selon le site RealClearPolitics. Si les victoires qu’il a remportées dans les cinq Etats mardi soir lui garantissent la quasi-totalité des 231 délégués de ces Etats, le chiffre « magique » pour décrocher l’investiture n’est pas encore atteint. Selon les experts, M. Romney pourrait atteindre ce chiffre à la fin du mois de mai. De son côté, M. Gingrich pourrait envisager un retrait, a indiqué à Yahoo News son porte-parole, R.C. Hammond, avant l’annonce des résultats.

 

Obama donné gagnant en novembre

 

  Barack Obama va remporter la présidentielle de novembre : c’est en tout cas ce que prédit une modélisation mathématique fondée sur l’analyse des présidentielles américaines de 1860 à 1980, selon son co-inventeur Allan Lichtman, professeur d’histoire à l’American University.

 

  Le probable adversaire de M. Obama, le républicain Mitt Romney mène une longue et coûteuse campagne électorale pour tenter de le détrôner, mais le président peut dormir sur ses deux oreilles, selon M. Lichtman. « Même si je suis conservateur, je ne vois pas comment Obama peut perdre », a affirmé dès le mois d’août cet historien et professeur d’université au magazine US News and World Report. Aujourd’hui encore il se tient à sa prédiction.

 

  Le système mis au point en 1981 avec le mathématicien russe Volodia Keilis-Borok, comprend treize variables, ou « clés », qualifiées de « positives » ou « négatives ». Le parti au pouvoir ne doit pas récolter plus de cinq clés négatives s’il veut l’emporter. Le professeur Lichtman n’est pas un augure comme les autres. Avec sa méthode des treize « clés » de la Maison Blanche, il a obtenu 100 % de réussite depuis qu’il a commencé à l’appliquer, au début des années 1980.

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