mercredi 24 avril 2024

Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères

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Lareleve.ma-AFP

 

  Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé samedi à Marseille, pour son troisième meeting en plein air sur la VIe République, que la «chance» de la France était «le métissage», faisant une ode à la Méditerranée.

 

  Sur la plage du Prado, sous un grand soleil, devant des dizaines de milliers de personnes (120 000 selon le FG) dans une marée de drapeaux rouges et tricolores, il a été accueilli sous les crise de «résistance, résistance», levant son poing tout sourire. «Comme vous êtes émouvants, grands, beaux !» a-t-il lancé.

 

  Le potentiel troisième homme de la présidentielle s’est ensuite livré à une ode à la Méditerranée, «notre bonne mère à tous», jugeant que «Marseille est la plus française des villes de notre République». Le natif de Tanger (Maroc) a souligné qu’ici il y a 2 600 ans une femme a fait le choix de prendre pour époux l’immigré qui descendait d’un bateau, c’était un Grec et de ce couple est née Marseille.»

 

« Nation universaliste »

 

  «Notre chance, c’est le métissage», a lancé l’eurodéputé, sous les «youyous», avant de saluer «Arabes et Berbères» par qui sont venus en Europe «la science, les mathématiques ou la médecine» au temps où «l’obscurantisme jetait à terre l’esprit humain».

 

  Refusant «l’idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations», il a dit sa pensée aux Maghrébins «qui ont libéré le sol de la patrie des nazis». «Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs» et il n’y a «pas d’avenir pour la France sans» eux, a-t-il dit, interrompu par les «tous ensemble, tous ensemble!»

 

  Et de s’en prendre à Nicolas Sarkozy qui lors de ses visites à Marseille «parle exclusivement de la sécurité qu’il n’est pas capable d’assurer », et aux « partis extrémistes de la haine qui montrent du doigt au nom de sa religion», «foutez-nous la paix!»

 

  «La France n’est pas une nation occidentale vouée à suivre le char des États-Unis d’Amérique», mais «une nation universaliste», et «de la Méditerranée nous voulons faire une zone de paix», a-t-il souhaité, voulant le départ des «40 navires de guerre des États-Unis d’Amérique» qui mouillent dans la zone et la «fin de la politique absurde de l’Union européenne».

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