vendredi 19 avril 2024

Egypte: Le parlement interdit les symboles de l’ancien régime de se présenter aux élections

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Lareleve.ma-Agences

 

  L’Assemblée du peuple a adopté, jeudi, une nouvelle loi interdisant les symboles de l’ancien régime de Hosni Moubarak de présenter leurs candidatures aux élections.

 

  Pour entrer en vigueur, cette loi, qui pourrait exclure plusieurs candidats à la présidentielle, notamment l’ex-chef des services de renseignements Omar Souleimane et l’ancien Premier ministre, Ahmed Chafik, doit toutefois être promulguée par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir.

 

  L’amendement prévoit d’interdire d’anciens responsables sous l’ère de Moubarak d’exercer des droits politiques pendant dix ans.

 

  L’adoption de cette loi intervient après la présentation par l’ancien vice-président, Omar Souleimane de sa candidature pour la présidentielle, qui a suscité un tollé au sein de la sphère politique égyptienne.

 

  Mardi dernier, les partis islamistes égyptiens avaient annoncé l’intention d’ouvrer pour empêcher l’ancien chef des renseignements de participer à la course présidentielle.

 

  « Nous envisageons d’entreprendre une série de mesures pour empêcher cette candidature, notamment l’adoption d’une loi interdisant aux partisans de l’ancien régime de se porter candidats aux élections », a précisé le porte-parole du parti salafiste « Al-Nour », Nadir Bakar.

 

  Sur le site internet de cette formation politique, le responsable a indiqué que les partis islamistes ne peuvent « rester les bras croisés face au retour au pouvoir de l’un des plus proches alliés de Moubarak ».

 

  Pour leur part, les Frères musulmans, majoritaires au parlement, ont dénoncé cette candidature, estimant qu’il s’agissait d’une « tentative de voler la révolution ».

 

  « Les Egyptiens n’ont pas consenti des sacrifices pour que le vice-président de Moubarak revienne », a précisé dans des déclarations à la presse, Khairat Chater, candidat des Frères musulmans à cette élection, dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai.

 

  « La candidature de Omar Souleimane est une humiliation pour la révolution », a-t-il affirmé, avertissant que « s’il y a une tentative de voler la révolution, nous descendrons dans la rue ».

 

  « Nous refusons la tentative de reproduire une version modifiée de l’ancien régime que représente M. Souleimane », a ajouté le responsable.

 

  Lors de ces élections, 23 candidats représentant les islamistes, les libéraux, mais aussi d’anciens militaires ou encore des fidèles du régime Moubarak ont décidé de participer à cette course présidentielle.

 

  Parmi les plus connus, figurent notamment Amr Moussa, ex-secrétaire général de la Ligue arabe et ancien chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Chafik, ancien ministre de l’aviation civile et qui fut nommé Premier ministre par Moubarak quelques jours avant sa chute du pouvoir, Abdelmoneim Aboufoutouh, cadre réformiste des Frères musulmans et Salah Abou Ismaïl, figure de proue des salafistes, qui pourrait être écarté en raison de la nationalité américaine de sa mère.

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