mercredi 8 mai 2024

Mali: la transition s’accélère

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Lareleve.ma-AFP

 

   La vacance du pouvoir au Mali doit être officialisée mardi après la démission du président déchu Amadou Toumani Touré, ouvrant la voie à l’investiture du président de l’Assemblée nationale comme chef de l’Etat de transition, alors que le nord du pays est aux mains de groupes armés.

 

  Parmi ces groupes figure le mouvement islamiste nigérian Boko Haram, dont au moins une centaine d’éléments ont été signalés à Gao, l’une des capitales du Nord.

 

  Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa profonde inquiétude à propos de la « menace terroriste » grandissante au Mali et a par ailleurs condamné l’enlèvement de sept diplomates algériens dans une ville du nord par un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 

  Plutôt que lundi soir comme indiqué initialement de source proche de la médiation ouest-africaine, la Cour constitutionnelle doit constater la vacance du pouvoir à Bamako en séance publique mardi matin, a-t-on appris auprès de l’entourage du président de la haute juridiction.

 

 La cérémonie d’investiture du président de l’Assemblée Dioncounda Traoré comme chef de l’Etat intérimaire est en principe prévue également mardi, selon la même source.

 

  Elle doit être suivie de la désignation d’un Premier ministre de transition « disposant des pleins pouvoirs » qui aura la charge de nommer un « gouvernement d’union nationale ».

 

  Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars par un coup d’Etat militaire, a rendu formellement sa démission dimanche, déclenchant le processus de transfert du pouvoir des putschistes aux civils, selon l’accord de sortie de crise.

 

M. Traoré a rencontré lundi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, au camp militaire de Kati, quartier général des putschistes, près de la capitale. A l’issue de l’entretien, qui a duré environ une heure, le capitaine Sanogo a seulement déclaré: « ça s’est bien passé ».

 

  Plus tard, lors d’une conférence de presse avec la presse malienne, il s’est « personnellement » engagé « à respecter dans son intégralité » l’accord signé avec la Cédéao et promis une « tolérance zéro » à ceux qui chercheraient à entraver son exécution.

 

  Du côté de la médiation, menée par le Burkina Faso au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), on dit espérer que le premier Conseil des ministres pourra se tenir « avant vendredi ».

 

  Selon l’accord conclu entre la junte et la Cédéao, la transition doit se clore par des élections présidentielle et législatives, dont les dates restent à fixer.

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