jeudi 25 avril 2024

PRÉSIDENTIELLE 2012: les dernières mesures de Sarkozy avant le scrutin

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AFP

  Le président français Nicolas Sarkozy recevait mercredi patronat et syndicats pour un « sommet de crise » à l’Elysée au cours duquel il devait présenter ses mesures d’urgence contre le chômage à trois mois de la présidentielle.

 

  Les numéros un de cinq syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et de trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), ont pris place à 9H00 face au président de la République entouré de sept ministres, dont le chef du gouvernement François Fillon.

 

  Sur fond de hausse du chômage (près de 10% de la population active) et de dégradation financière par Standard and Poor’s qui vient de priver la France de sa note AAA, le président sortant compte beaucoup sur ce rendez-vous social pour montrer qu’il peut encore agir pour l’emploi même si les caisses sont vides.

 

  Le chef de l’Etat veut proposer lors de ce sommet un paquet de réformes très contestées telles qu’une TVA sociale, réforme impopulaire de financement de la protection sociale qui selon lui doit passer par un allègement du coût du travail et une hausse de la taxe.

 

  Il veut également proposer des mesures sur la flexibilité du temps de travail pour corriger certaines réformes passées mises en œuvre par la gauche, notamment la réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires, ou encore la création d’une taxe sur les transactions financières.

 

  Nicolas Sarkozy entend faire adopter ces mesures avant le scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai.

 

  Toujours donné largement perdant de la présidentielle, M. Sarkozy a fait de ces mesures l’une de ses cartes maîtresses pour tenter d’inverser la tendance. Mais la gauche et une partie de la droite, de même que les syndicats, sont résolument opposées à la TVA sociale. Seul le patronat y est favorable, mais sous certaines conditions.

 

  A son arrivée, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a redit son refus d’en « discuter ». « On ne peut pas rentrer dans des logiques qui, selon moi, sont fausses économiquement et dangereuses socialement », a-t-il déclaré en prévenant: « celui qui m’instrumentalisera n’est pas encore né! ».

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