samedi 27 juillet 2024

Yumi Katsura, créatrice de mode japonaise, est morte

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Le blanc était sa couleur de prédilection. La créatrice Yumi Katsura, pionnière au Japon pour les robes de mariée , est décédée à l’âge de 94 ans, a annoncé son agence ce mardi.

Katsura, de son vrai nom Yumi Yuki, a ouvert la première boutique dédiée au mariage du Japon en 1964, après des études à Paris, à une époque où les robes de mariée n’étaient portées que par 3 % des mariées, a déclaré sa société éponyme dans le communiqué annonçant son décès. Les robes de mariée « sont désormais portées par plus de 90 % des mariées, et ses activités ont eu une forte influence sur le style des mariages au-delà de la tenue vestimentaire », a ajouté son agence sur le réseau Instagram.

Après ses débuts internationaux lors d’un défilé à New York en 1981, elle a étendu ses activités à plus de 30 pays, dont Rome et Paris, « influençant les mariées non seulement au Japon mais aussi dans le monde entier », a expliqué son agence sur son site Internet.

   Une cape et une mitre dessinées pour le pape

En 1993, elle a confectionné un vêtement sacerdotal pour le pape Jean-Paul II, dont la confection a pris deux ans, en utilisant le tissage Hakata-ori, une technique utilisée pour fabriquer des kimonos.

La même année, le pontife, décédé en 2005, portait la cape et la mitre assortie lors de la Messe de Pâques, diffusée dans le monde entier. « Les larmes ont coulé sur mes joues lorsque j’ai reçu le mot de remerciement du pape », a-t-elle raconté. Elle a présenté plus de 200 défilés au cours de sa carrière, en fusionnant « des traditions artistiques japonaises et la couture internationale », a déclaré son bureau.

En 2009, elle avait créé l’événement en faisant défiler Mimu, un cyborg féminin conçu par l’Institut National Japonais des Technologies et des Sciences industrielles avancées. Mesurant 43 kilos et mesurant 1 mètre 58, sa première performance publique a consisté à marcher le long d’un podium de 10 mètres vêtue d’une robe de mariée de la créatrice, volant ainsi la vedette aux « vraies » mannequins.

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