mardi 30 avril 2024

Gaz : le Maroc passe à la vitesse supérieure

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Afin de renforcer ses infrastructures gazières, le Maroc ambitionne de créer des usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) et de stockage dans le port de Nador, ainsi qu’un gazoduc qui sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe.

Une première usine de regazéification de GNL sera construite dans le port de Nador West Med. Un nouveau gazoduc reliera ce terminal au gazoduc Maghreb-Europe (GME), fermé unilatéralement par l’Algérie en novembre 2021, un mois après la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Rabat utilise le GME en sens inverse pour acheminer vers son territoire du GNL acheté sur le marché international et transformé dans les usines de regazéification en Espagne, rappelle El Español, indiquant que pour la première fois, le Maroc est devenu la première destination des exportations de gaz espagnol, selon les données de la Corporation des réserves stratégiques de produits pétroliers (Cores).

Le 26 mars dernier à Rabat, sous la houlette du ministère de la Transition énergétique, les ministères de l’Intérieur, des Finances, de l’Équipement ont signé un protocole d’accord pour le lancement de la feuille de route des infrastructures gazières. L’Agence nationale des ports (ANP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), la société Nador West Med (NWM) et l’Agence nationale des routes du Maroc (ADM) sont également parties à ce protocole qui, selon un communiqué du ministère de l’Énergie, traduit « l’engagement continu du Maroc à consolider sa souveraineté énergétique, à décarboner son économie et à se connecter aux marchés régionaux et mondiaux ».

Le protocole vise également à « renforcer la coordination des autorités publiques en vue de la mise en œuvre accélérée d’un plan de développement durable des infrastructures gazières », ajoute la note. Cet accord, d’une durée d’environ 10 ans, devrait permettre la production de 500 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié par an et d’atteindre l’autosuffisance énergétique. Dans cette perspective, le Maroc s’investit dans le développement des énergies renouvelables, notamment de l’hydrogène vert et de ses dérivés, et la réalisation du gazoduc transatlantique avec le Nigeria, « un levier stratégique pour l’intégration régionale et le développement économique et social des pays de l’Afrique de l’Ouest ».

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