samedi 27 avril 2024

Quand l’absence de caféine dans votre café peut s’avérer cancérigène !

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Après l’eau, le café est la boisson la plus consommée au monde, avec 2.6 milliards de tasses de café estimées chaque jour. Pour ceux qui souhaitent profiter de ses propriétés antioxydantes sans les effets de la caféine et sans malmener leurs papilles habituées, il existe une alternative de plus en plus plébiscitée : le café « décaféiné ». Mais derrière cette soustraction en apparence idéale se cachent des processus d’extraction non sans risque pour la santé des consommateurs…

Cette boisson aux multiples vertus est notamment appréciée pour stimuler le fonctionnement du système nerveux, et ce par le biais d’une célèbre substance : la caféine. Cette dernière peut être plus ou moins bien tolérée selon les individus et la quantité consommée, pouvant mener à des sensations telles que la tachycardie, tremblement, nervosité, angoisse, troubles du sommeil… Ce pourquoi de plus en plus d’amateurs soucieux de leur santé se tournent vers le café décaféiné, qui conserve son arôme, la caféine en moins. Seulement, cette vertu de la « caféine en moins » cache des vices auxquels notre organisme se passerait bien d’être exposé. Voici lesquels.

   Une extraction potentiellement cancérigène

L’extraction de caféine se fait à partir de grains de café encore verts, c’est-à-dire non torréfiés. Il existe trois procédés, la majorité des cafés décaféinés étant produits grâce aux méthodes impliquant des , car c’est le processus le moins cher. La méthode directe consiste à plonger les grains dans du chlorure de méthylène ou de l’acétate d’éthyle, qui se lient à la caféine et la retirent des grains.

La méthode indirecte, quant à elle, n’implique pas de contact direct entre les grains et les solvants : les grains ont immergés dans de l’eau chaude, cette eau de trempage est ensuite traitée isolément pour la décaféiner, pour finalement y replonger les grains afin qu’ils récupèrent leurs arômes.

Dans ces deux méthodes, des agents chimiques aux propriétés décapantes, dissolvantes et dégraissantes sont employés, ce qui suscite une controverse car elles sont également « susceptibles de provoquer le cancer », selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Bien que les résidus de dichlorométhane soient généralement imperceptibles après la torréfaction, qui a lieu à une température supérieure à 200 °C , et qu’une réglementation européenne limite leur présence à 2 parties par million (mg/kg) dans le café torréfié, il est plus sûr de s’orienter vers d’autres méthodes extractives.

   Le « 100 % déca » n’existe pas !

Un grain de café contient 1 à 2,5 % de caféine. Avec les procédés d’extraction mentionnés, ce taux descend à 0,1 % après décaféination. De plus, sachez que le café n’est pas l’unique ambassadeur de cette substance : thé, cacao, cola, maté, guarana… , il faudrait en consommer en excès pour atteindre des taux de caféine dignes d’une tasse de « vrai » café, mais c’est bon à savoir quand on souhaite la limiter ! Et ce qui est encore meilleur, c’est de varier : il existe une multitude de boissons réconfortantes et sociales aux bienfaits multiples .

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