Des personnalités de divers horizons ont assuré, vendredi à Rabat, que feu Ahmed Herzenni a été une personnalité phare dans le domaine des droits de l’Homme et une figure nationale, ayant réuni de nombreuses qualités humaines d’honnêteté, de sérieux, de tolérance et de patriotisme.
Ces témoignages ont été exprimés lors d’une cérémonie organisée à l’initiative de la famille du défunt et du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), en commémoration du quarantième jour de la disparition de feu Ahmed Herzenni, en présence de personnalités issues de divers horizons ainsi que des amis et membres de la famille du défunt.
« Le défunt était un homme sincère dans ses idées, ses points de vue et dans la vision qu’il portait aux différentes questions, soit celles portant sur les politiques publiques ou dans l’ensemble de ses relations humaines », a indiqué, à cette occasion, l’ancien délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Hiba.
Après avoir évoqué les différentes étapes et situations vécus avec le défunt, notamment dans l’action en faveur des droits de l’Homme, M. El Hiba a mis en lumière d’autres qualités qui ont marqué la personnalité de feu Ahmed Herzenni, y compris, la patience, la tolérance, le sérieux et l’altruisme au service de la Nation.
Pour sa part, l’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a mis en avant le caractère exceptionnel de la personnalité du défunt, qui a grandement contribué à la réconciliation et à la promotion des droits de l’Homme au Maroc, en particulier à travers l’expérience de l’Instance Équité et Réconciliation (IER).
Dans une intervention vidéo préenregistrée, M. Zniber a noté que le défunt a été également reconnu pour son éloquence et son style argumentatif éblouissant, fruit de sa riche expérience, ce qui lui permettait, selon le diplomate, d’attirer l’attention et de convaincre ses interlocuteurs lors des différents échanges.
De son côté, l’ex membre de l’IER et du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH), Abdelhay Moudden, s’est arrêté sur les qualités dont se prévalait le défunt, y compris la patience, l’honnêteté et le sérieux dans ses positions et ses relations humaines.
M. Moudden a rappelé les cinq années de travail conjoint avec le défunt dans le cadre de l’Instance et du CCDH, soulignant, dans ce sens, l’esprit de consensus du regretté dans le traitement des différentes questions et dossiers, sujets à débats et à controverses.
Pour Ahmed Baia, ex membre au Conseil supérieur de l’enseignement, le défunt a été, lors de son mandant en tant que secrétaire général du Conseil supérieur de l’enseignement en 2006, un acteur clé dans le chantier de la réforme du système éducatif, adoptant une approche inclusive dans le traitement du dossier de réforme de l’éducation.
Feu Ahmed Herzenni était soucieux de promouvoir l’avenir de l’école marocaine, compte tenu que la réforme de l’éducation et la réhabilitation du système éducatif constituent l’une des bases de la transition démocratique, a-t-il indiqué, notant que le défunt était également connu pour son sens participatif et consensuel.
Lors de cette cérémonie, divers témoignages ont rappelé les qualités humaines et professionnelles du défunt, au niveau de son action dans la promotion des droits de l’Homme, ou dans les différentes responsabilités qu’il a occupé, ainsi qu’au niveau de ses relations humaines.
Natif de Guercif en 1948 et titulaire d’un doctorat en sociologie et en anthropologie de l’Université du Kentucky (Lexington) aux Etats-Unis en 1994, ce militant des droits de l’homme a occupé plusieurs fonctions dont celle de président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) entre 2007 et mars 2011, date à laquelle cette Institution est remplacée par le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH).
Le défunt a entamé sa carrière professionnelle en tant qu’enseignant au collège (1971-1986) avant d’exercer en tant que chercheur à l’Institut national de recherche agronomique de Settat (1986-1995) et de Rabat et Settat (1997-2006), puis en tant que professeur à l’Université Al Akhawayne d’Ifrane (1995-1996).
Auteur de plusieurs articles et ouvrages, feu Ahmed Herzenni avait été nommé par SM le Roi Mohammed VI, en novembre 2006, secrétaire général du Conseil supérieur de l’Enseignement.