samedi 27 juillet 2024

« Marvel’s Spider-Man 2 » : Bas les masques pour les hommes-araignées

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Cinq millions d’exemplaires vendus dans le monde dès sa sortie… Dix millions à l’approche de Noël… C’est peu dire que Marvel’s Spider-Man 2 était attendu par les joueurs. Le nouveau jeu disponible sur PS5 reprend l’histoire là elle s’était arrêtée dans le dernier opus et… dans l’épisode intermédiaire consacré à Miles Morales, l’autre Spider-Man, bien connu des amateurs du Spiderverse. « Le défi et le plaisir étaient de marier les histoires de deux Spider-Man, rigole Bryan Intihar, directeur créatif en chef d’Insomniac Games, studio qui crée les jeux de la licence. On savait qu’il avait falloir écrire une histoire qui intègre les deux destins. Et il fallait trouver une façon intelligente de le faire… »

Dans les films, d’animation notamment, parmi les différentes versions de Spider-Man, qui apparaissent au gré des caprices du multivers, Miles Morales, plus jeune que Peter Parker (le Spider-Man « original ») s’est imposé comme le plus intéressant. Dans Marvel’s Spider-Man 2, il fait même jeu égal avec la version Peter Parker. « Nous voulions à la fois que les joueurs aient à alterner les deux versions de Spider-Man mais aussi qu’ils puissent faire leur choix, décider avec quel personnage résoudre telle épreuve, explique Bryan Intihar. C’est pour ça aussi que les gameplays des deux personnages ne sont pas trop différents. Chaque Spider-Man a ses spécificités, Miles par exemple peut devenir invisible et maîtrise l’électricité, Peter lui a les capacités liées au symbiote Venom… Mais nous ne voulions pas que les joueurs perdent du temps de prise en main. »

   « Des exploits techniques mais aussi des moments iconiques »

Ainsi, si chaque personnage a son histoire, liée à son âge notamment – Miles a 17 ans et Peter 25 – , c’est bien leur duo qui donne le sel au jeu. D’ailleurs, dans une séquence du début du jeu, ils affrontent ensemble un spectaculaire méchant, homme-sable.

« C’est un moment dont nous sommes particulièrement fiers parce qu’il est très épique, explique Bryan Intihar. Et on sait qu’avec ce genre de jeux, les joueurs attendent aussi ce genre de moments, qui sont non seulement des exploits techniques mais aussi des moments iconiques. »

   Intimité et amitié

Marvel’s Spider-Man 2 reprend ainsi certains décors et instants que tout fan du genre a en tête. Un New York vu du ciel en mode balançoire notamment… « Tout le monde connaît Spider-Man mais chacun a aussi sa propre vision du personnage, estime Bryan Intihar. C’est pour ça que c’est intéressant d’en faire un jeu vidéo. Nous voulions vraiment que chacun, à un moment de l’histoire, sente que le jeu racontait un moment de sa vie. Par exemple grâce aux expériences différentes de Miles et Peter. Miles est un ado, il va entrer à l’université et se pose des questions par rapport à ça. Peter lui a des problèmes de jeunes adultes, comme les factures, ou de savoir si sa petite amie va vouloir emménager avec lui… »

Le jeu n’hésite pas, entre deux moments de bravoure héroïques et techniquement grandioses, à proposer des scènes intimes. « Mon passage préféré est la mission secondaire où on voit Peter Parker et son ami d’enfance, Harry. Je suis très fier que les équipes aient pu raconter ça, parce que ça éclaire l’histoire de leur amitié, avec des flash-back, et la personnalité de Peter… »

Ainsi, de blockbuster du jeu vidéo, Marvel’s Spider-Man 2 se mue en expérience psychanalytique pour les joueurs : quel Spider-Man suis-je ? Quel héros ? Et quel joueur ? Tout en restant sur les rails, vertigineux, de ce qu’on attend de lui, le jeu propose aussi une réflexion sur l’ambivalence, les aspirations contradictoires… L’araignée a huit pattes et presque autant de personnalités.

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