lundi 13 mai 2024

Comme l’OMS, faut-il s’alarmer du rebond des infections respiratoires en Chine ?

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L’Organisation mondiale de la santé a demandé au gouvernement chinois des précisions sur le nombre de cas de maladies respiratoires, en particulier chez les enfants

Il flotte un air de déjà-vu au bureau chargé de la Chine à l’OMS. Près de quatre ans après l’apparition d’une « pneumonie virale », à l’origine de la pandémie de coronavirus, la Chine connaît une recrudescence des cas de maladies respiratoires. Assez pour pousser l’OMS, à l’époque accusée de laxisme, à mettre la pression sur Pékin pour obtenir des précisions. Que se passe-t-il donc en Chine ? Faut-il craindre un scénario Covid bis ? 

Quelle est la situation en Chine ?

Le 13 novembre, les autorités chinoises ont reconnu devant la presse une augmentation des maladies respiratoires dans le pays. Des médias chinois et le système de surveillance mondial des maladies ProMED ont précisé mardi que des cas de pneumonie non confirmée chez des enfants circulaient dans le nord du pays. Selon les autorités chinoises, cette recrudescence de maladies respiratoires serait liée à l’abandon des mesures anti-Covid.

Il flotte un air de déjà-vu au bureau chargé de la Chine à l’OMS. Près de quatre ans après l’apparition d’une « pneumonie virale », à l’origine de la pandémie de coronavirus, la Chine connaît une recrudescence des cas de maladies respiratoires. Assez pour pousser l’OMS, à l’époque accusée de laxisme, à mettre la pression sur Pékin pour obtenir des précisions. Que se passe-t-il donc en Chine ? Faut-il craindre un scénario Covid bis ? 

Qu’est-ce que l’OMS a demandé à la Chine ?

L’OMS indique avoir demandé à la Chine « des informations épidémiologiques et cliniques supplémentaires, ainsi que des résultats de laboratoire sur ces foyers signalés chez les enfants ». L’organisation « a également demandé des informations complémentaires sur les tendances récentes de la circulation d’agents pathogènes connus, notamment la grippe, le SARS-CoV-2, le VRS qui touche les nourrissons et Mycoplasma pneumoniae, ainsi que sur le degré d’engorgement du système de santé », précise encore le communiqué. L’organisation basée à Genève recommande aussi à la population de respecter « des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire ».

La nouveauté ne viendrait alors pas d’un virus mais d’une bactérie, Mycoplasma pneumoniae, observée en Chine. Parmi une foule de parents à l’hôpital de l’Institut de pédiatrie de Pékin ce jeudi, Zhou Yedong porte sa fille de 4 ans sur les épaules : « Ma fille a une pneumonie liée à Mycoplasma pneumoniae. On ne l’envoie plus à l’école maternelle pour l’instant », explique-t-il à l’AFP. « Beaucoup de ses camarades de classe sont malades de ça en ce moment. » 

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