Des structures internes et des origines encore mystérieuses

Le fait que les 4 mini-Neptunes transitent devant leur soleil, ce que Cheops confirme en livrant une estimation plus précise de leur diamètre, permet aussi de lever l’ambigüité bien connue de la détermination des masses des exoplanètes par la méthode des vitesses radiales.

En obtenant au final une détermination plus précise des densités de ces astres, nous progressons dans l’élucidation de la composition des mini-Neptunes. Les planétologues sont raisonnablement sûrs qu’elles doivent posséder un noyau ferro-rocheux avec des couches externes épaisses de matériau plus léger. Mais différentes théories prédisent différentes couches externes de sorte que l’on est finalement confronté aux questions suivantes : ces exoplanètes ont-elles des océans profonds d’eau liquide, une atmosphère gonflée d’hydrogène et d’hélium ou une atmosphère de vapeur d’eau pure ?

Les réponses à ces questions ne sont pas les mêmes selon que les mini-Neptunes se sont formées proches de leur étoile hôte ou non. Ainsi, formées à grandes distances, elles seront riches en eau, ayant migré à partir de région où l’accrétion planétaire s’est conduite avec des matériaux riches en glace.

À l’inverse, une composition avec essentiellement un noyau rocheux et une enveloppe d’hydrogène et d’hélium indiquerait une formation à une distance assez proche à leur soleil de celle que l’on observe déjà pour certaines mini-Neptunes.

Il n’y a pas encore de réponses claires à ce sujet mais les informations collectées vont servir à contraindre les modèles de formation planétaire, y compris ceux du Système solaire. Enfin, les atmosphères potentielles des mini-Neptunes de Cheops sont des cibles pour déterminer leurs compositions chimiques qui sont à la portée du James-Webb.