vendredi 26 avril 2024

Les Marocains excellent dans le calcul astronomique et l’ont intégré dans les sciences théologiques

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L’expérience du Maroc en matière du calcul astronomique remonte à plusieurs siècles et les Marocains ont excellé dans ce domaine comme en témoignent la réalité et la pratique, a indiqué Saïd Benayyad, chercheur en astronomie.

Le calcul astronomique en particulier et l’astronomie en général est un legs des anciennes civilisations notamment égyptienne, grecque et arabo-islamique, mais ce sont les Marocains qui ont excellé dans cette science et l’ont développé, a affirmé M. Benayyad dans une interview à la MAP.

Les Marocains ont excellé également dans la fabrication d’outils et d’équipements concernant l’astronomie tels que les astrolabes, les boussoles, les horloges et les cadrans solaires, a-t-il dit, notant que le calcul astronomique est toujours enseigné dans les instituts de l’enseignement originel en raison de son étroite corrélation avec plusieurs rituels religieux.

M. Benayyad a relevé que l’intérêt porté par les Marocains à cette science s’explique par le lien de celle-ci avec certains rituels religieux, comme la détermination de la direction de la qiblah, des heures de prières, des dates des éclipses et des éclipses lunaires, du début et de la fin du mois de jeûne, le jour d’Arafat et le moment de l’acquittement de la zakate.

Même si cette science est enseignée dans les écoles de l’enseignement originel relevant du ministère des Habous et des affaires islamique, il serait judicieux de l’enseigner également, selon des méthodes modernes, dans les écoles relevant du ministère de l’Education nationale, soit en tant que matière indépendante, soit en incluant certains de ses sujets dans les cours de physique, a-t-il estimé.

Concernant l’expérience singulière du Maroc en matière d’observation du croissant lunaire, il a souligné que « nous ne pouvons que se féliciter de cette expérience du Maroc qui s’appuie sur l’observation oculaire de long de l’année de l’Hégire dans plus de 200 sites », assurant que cette méthode permet d’avoir des résultats qui concordent parfaitement avec ceux du calcul astronomique.

M. Benayyad a fait observer que le calcul astronomique permet d’obtenir des résultats très précis sauf que le monde islamique s’appuie sur les données de cette science dans d’autres domaines comme la détermination des heures de prières, notant qu’il n’y a pas de contradiction entre les résultats de l’observation oculaire et ceux du calcul astronomique.

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