mardi 21 mai 2024

Argentine: la police perquisitionne les domiciles de l'ancienne présidente de Kirchner

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La police argentine a perquisitionné, jeudi, des demeures appartenant à l’ex-présidente et actuelle sénatrice, Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015), quelques heures après l’approbation par le Sénat d’une demande de perquisition formulée par la justice, qu’il accuse d’être impliquée dans l’affaire « les cahiers de la corruption ».

Selon les médias locaux, les forces de la police ont investi l’appartement de l’ancienne présidente situé dans le quartier huppé de « Recoleta » à Buenos Aires en vue de l’inspecter, en attendant de faire de même dans deux maisons appartenant à l’ancienne cheffe d’Etat (65 ans) à Rio Gallegos et à El Calafate, deux villes au sud du pays.

Le juge Claudio Bonadio a ordonné ces perquisitions dans le cadre d’une enquête sur le scandale des « cahiers de corruption » qui a révélé que l’administration de l’ex présidente recevait des pots-de-vin de la part des entreprises œuvrant dans les secteurs de la construction et des travaux publics.

Plus d’une douzaine de chefs d’entreprise et d’anciens fonctionnaires du gouvernement de Kirchner, suite à des révélations publiées, début août, par le quotidien « La Nacion », attestent du convoi par un chauffeur de pots-de-vin au domicile de l’ancienne présidente lors de son mandat et au cours du mandat de son défunt mari Nestor Kirchner.

Mercredi soir, le Sénat argentin a approuvé une demande de levée de l’immunité de l’ancienne présidente afin de permettre à la commission d’enquête de perquisitionner ses domiciles dans la cadre de cette affaire.

Kirchner jouit d’une immunité parlementaire qui empêche son emprisonnement mais ne l’exempte pas de poursuites.

Mardi, la capitale argentine Buenos Aires et un certain nombre de villes argentines, ont été le théâtre de manifestations de masse pour demander la levée de l’immunité parlementaire de l’ex-présidente, qui nie toute implication dans des actes de corruption au cours de son mandat présidentiel en se disant victime de « persécution judiciaire ».

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