jeudi 28 mars 2024

CDH: détérioration du droit à l’expression et la répression de l’opposition en Algérie

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L’examen périodique universel de l’Algérie, qui se tient aux Nations Unies dans le cadre de la 52ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève, coïncide avec une détérioration de la liberté d’expression et la répression de l’opposition pacifique dans le pays, ont indiqué les organisations non-gouvernementales « Article 19 » et “Shoaa”.

Dans leur intervention, à l’occasion du quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de l’Algérie, les deux organisations, basées à Londres, ont estimé que la présentation par des pays représentant plusieurs régions du monde de 32 recommandations relatives au droit à la liberté d’expression, la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, l’accès à l’information et à la justice est « un témoignage puissant des défis cruciaux en termes de liberté d’expression et d’espace civique dans le pays ».

Commentant les allégations algériennes selon lesquelles 14 recommandations qu’elle a acceptées ont déjà été mises en œuvre, les deux organisations ont exprimé leurs « sérieux doutes” concernant la protection de la liberté d’expression aux normes internationales relatives aux droits de l’Homme, « compte tenu des violations généralisées de ce droit dans le pays ».

« Les arrestations de défenseurs des droits de l’homme se poursuivent à ce jour, comme Zaki Hannache, qui est actuellement en exil en Tunisie et qui risque d’être expulsé vers l’Algérie. Quatorze journalistes font actuellement l’objet de procédures judiciaires liées à leur travail, dont quatre sont détenus. Les autorités ont également fermé des médias, tels que les journaux Liberté et Al-Watan », souligne un communiqué des deux ONGs.

« Article 19 » et « Shoaa » ont exprimé leur déception face à la position du gouvernement algérien sur des recommandations spécifiques visant à abroger les dispositions légales répressives, notamment l’article 87 bis qui élargit la définition du terrorisme et restreint la liberté d’expression.

Pour conclure, les ONG ont appelé le gouvernement algérien à libérer tous les prisonniers d’opinion et à abandonner toutes les charges retenues contre eux.

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