jeudi 25 avril 2024

Cybercriminalité: nette hausse des poursuites judiciaires en 2021

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Le taux de poursuites judiciaires en terme de cybercriminalité a connu une nette hausse lors de l’année 2021, selon le rapport annuel du ministère public. Le document, indique que ce type de crime a enregistré une hausse d’environ 43% par rapport à 2022.

Le nombre de crimes informatiques est ainsi passé de 117 affaires traitées en 2020 à 167 affaires en 2021. Le nombre de personnes arrêtés dans ce cadre est monté à 30%, ajoute le document.

Délits informatiques

En terme de délits informatiques, le ministère public indique que le délit d’accès non autorisé aux systèmes de traitement informatique des données vient en première position, constituant 50% du total des délits commis. En deuxième position figurent les délits d’introduction ou de suppression, de manière non autorisée, de données dans les systèmes de traitement. Ceci constitue 12% du total des délits informatiques commis en 2021.

En troisième place figure le délit d’accès, de manière non autorisée, à un système de traitement de données, ayant eu comme résultat la destruction ou la suppression de données, ou encore une perturbation du système. Cela constitue 10% des délits informatiques commis la même année.

Le rapport ajoute que la majorité des personnes poursuivis dans ce cadre sont des hommes adultes de nationalité marocaine. Deux mineurs ont été poursuivis pour ces délits, ainsi que 9 étrangers.

Crimes informatiques de droit commun

Concernant les crimes de droit commun, le rapport indique qu’ils ont également enregistré, en 2021, une hausse de 42% par rapport en 2022. En effet, de 438 affaires traitées en 2020, nous sommes passés à 623 en 2022. Le nombre de personnes poursuivi dans ce cadre a également enregistré une hausse de 48%, soit de 498 personnes en 2020 à 739 en 2021.

Le crime d’extorsion via chantage et menace de diffuser du contenu à caractère sexuel constitue 46% des crimes informatiques de droit commun commis en 2021. Ainsi, 286 affaires ont été traités, dans lesquelles 331 personnes ont été poursuivis. En deuxième position figure le harcèlement sexuel, constituant 36% des crimes, soit 190 affaires traités, dans lesquelles 204 personnes ont été poursuivis.

L’escroquerie via internet vient en troisième place, constituant 16% des crimes commis. Dans ce cadre, 103 affaires ont été traitées, et 135 personnes poursuivis.

Le rapport indique que 21 mineurs ont été poursuivis dans ce cadre ainsi que deux étrangers.

Crimes liés au contenu informatique

Les crimes liés au contenu informatique sont définies, par la convention de Budapest sur la cybercriminalité, comme étant celles impliquant des mineurs dans du contenu pornographique, que ce soit via la production, la distribution ou la possession via des moyens informatique. Ces crimes sont traités par l’article 2-503 du code pénal marocain.

Le nombre d’affaire liées à ce genre de crimes n’a pas dépassé la barre des 52, dans lesquelles 61 personnes ont été poursuivies. Le rapport indique que cela signifie que la majorités des malfaiteurs ne font pas l’objet de poursuites judiciaires, car ils arrivent à couvrir leur trace, et profitent des possibilités qu’offre le « Dark web » pour cacher leur identité, et d’éviter les outils de traçage.

Toutefois, le nombre d’affaires traitées a connu une hausse par rapport à 2020, où 35 personnes ont été poursuivies, dans le cadre de 24 affaires.

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