jeudi 25 avril 2024

Menace sur la vie des otages français détenus au Mali

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Lareleve.ma-Agences

 

   Six otages français détenus au Mali par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont menacés de mort dans un message présumé de ce mouvement extrémiste, publié par le site internet mauritanien Sahara Media Agency, un de ses canaux de communication.

 

  Dans ce message, qui n’avait pas encore été authentifié mercredi soir par le ministère français des Affaires étrangères, la France est accusée de préparer une invasion du nord du Mali avec des pays africains pour aider l’armée malienne à reconquérir cette région contrôlée par des extrémistes islamistes.

 

  Les auteurs du message, qui s’adressent aux familles de quatre des six otages, accusent les nouveaux dirigeants français de ne pas « s’attaquer aux causes réelles qui ont fait que les intérêts de la France sont menacés par les moudjahidine. »

 

  Au lieu de « corriger les erreurs » que sont « l’occupation de terres musulmanes et la lutte contre l’Islam et son peuple », ajoutent-ils, « nous les avons vu récemment aggraver les choses (…) et appeler à envahir les terres musulmanes au Mali ».

 

  « Cette initiative folle provoquera non seulement la mort des otages mais fera sombrer la France dans l’Azawad (ndlr, le nord désertique du Mali) et lui apportera, ainsi qu’à son peuple, plus de tragédies et de catastrophes », lit-on dans ce texte en arabe.

 

  Les auteurs du message disent qu’Aqmi est prête à négocier avec la France mais que celle-ci doit faire le premier pas.

 

  En visite à Paris, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a déclaré mercredi que les otages étaient toujours en vie mais qu’il n’y avait pas de négociations.

 

  « Nous voyons avec les autorités françaises comment on peut établir des passerelles pour qu’un dialogue puisse s’instaurer véritablement », a-t-il dit dans une interview à France 24. « Nous n’avons pas engagé de négociations avec eux (les ravisseurs). »

 

  Ceux-ci ont diffusé il y a une quinzaine de jours une vidéo montrant quatre Français enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, dans le Nord du Niger, où ils travaillaient pour le groupe nucléaire Areva et un de ses sous-traitants. Les deux autres otages français sont deux hommes enlevés le 24 novembre 2011 dans le nord du Mali.

 

  François Hollande a reçu il y a une semaine les familles des otages, qui ne sont pas vraiment sorties rassurées de cet entretien.

 

  Les islamistes se sont emparés du nord du Mali en exploitant la confusion qui a suivi un coup d’Etat militaire en mars à Bamako et la progression des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

 

  La situation au Mali « est un sujet d’inquiétude absolument majeur », confiait mercredi à Reuters la députée socialiste Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

 

  « C’est la déstabilisation du Sahel, le contrôle de régions entières par des terroristes qui visent principalement la France et l’Europe », a-t-elle souligné. « On a affaire à des gens très bien armés, qui ont récupéré des armes en Libye. »

 

Elle a cependant estimé que c’était aux Maliens et aux Africains de régler la crise, fût-ce avec le soutien de la France et de l’Onu, ce qui est la position de Paris.

 

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