samedi 27 juillet 2024

PJD : quels défis pour le 7eme congrès ?

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Lareleve.ma(photo Abed Chaer)

 

  Le PJD doit relever d’énormes défis, lors de Son 7e Congrès, qui se tiendra les 12 et 13 juillet 2012 au complexe sportif My Abdallah à Rabat.

 

   Outre le sort qui devrait être réservé à Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du parti, la concentration sur le renforcement du processus démocratique, l’implémentation de la nouvelle Constitution et les enjeux de la gestion de la chose publique sont les principaux défis à relever par le parti et sur lesquels le 7eme congrès devrait se pencher.

 

   Le Congrès va-t-il renouveler à Benkirane et le reconduire comme patron du PJD ou bien l’obliger à céder les commandes à quelqu’un d’autre pour le laisser se concentrer sur son mandat de chef de gouvernement? La question n’est pas définitivement tranchée, même si le dernier Conseil national du parti a amendé le règlement intérieur. L’objectif est de permettre la création d’une direction générale, chargée de la gestion quotidienne du parti. Ce qui allégera le travail de Benkirane. Une manœuvre pour lui permettre de cumuler les deux postes: patron du PJD et chef du gouvernement.

 

  Les partisans de cette option cherchent à renforcer sa position à la tête de l’exécutif. Cependant, rien n’est encore définitivement joué. Les observateurs ont en mémoire le 6e Congrès de ce parti qui donnait Saâdeddine Otmani reconduit comme secrétaire général. Sauf que les congressistes avaient fait un autre choix et porté Abdelilah Benkirane secrétaire général du PJD.

 

  Le Congrès du PJD intervient dans un contexte particulier. C’est la première fois que cette formation tient une rencontre similaire alors qu’elle est aux commandes des affaires de l’Etat. En effet, à la faveur des élections législatives du 25 novembre, le secrétaire général du parti, arrivé en tête du scrutin, a été nommé chef du gouvernement. Par le passé, les différents Congrès s’étaient succédé alors que le PJD campait dans l’opposition. Il militait pour la démocratie et des élections transparentes. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Avec l’exercice du pouvoir, sa vision et ses priorités ont changé.

 

  Aujourd’hui, les amis de Abdelilah Benkirane veulent se concentrer sur le renforcement du processus démocratique. A la clé, l’implémentation de la nouvelle Constitution. Et du coup, montrer qu’ils sont à la hauteur des nouveaux enjeux de la gestion de la chose publique.

 

  Cependant, ils sont conscients que cet exercice du pouvoir est à double tranchant. Ils ne veulent surtout pas «être mangés à la même sauce que l’USFP», qui avait laissé des plumes avec le gouvernement d’alternance. Premier en 2002, ce parti a dégringolé à la cinquième position sur l’échiquier politique. Alors, la question qui hantera le 7e Congrès est comment faire pour que le PJD, en étant au gouvernement,  puisse conserver intactes sa force et sa popularité? Des responsables alertent l’état-major sur le risque de revivre la mauvaise expérience de l’USFP.

 

  Un autre défi devrait être relevé par le 7e Congrès du PJD, il s’agit de renforcer la position du parti lors des prochaines élections communales et régionales. Le parti veut les gagner pour faire une entrée triomphale dans la Chambre des conseillers. Abdelilah Benkirane l’a rappelé lors de sa dernière prestation devant cette Chambre: «Le PJD était favorable à des élections communales et régionales dans les plus brefs délais pour obtenir une position dans cette Chambre». Actuellement, il n’en dispose que d’un conseiller à la faveur de son bras syndical, l’UNMT, dirigée par Mohamed Yatim.

 

  Il est à rappeler que le 7eme congrès du Parti Justice et développement (PJD) qui se tiendra ce week-end, s’articulera autour de l’amendement du statut de cette formation et un projet de plateforme politique, qui sera une réponse aux questions politiques, économiques et sociales de l’étape actuelle. La question brûlante reste cependant le sort de son Secrétaire général Abdelilah Benkirane, devenu chef du gouvernement et dont la candidature est l’objet de toutes les conjectures.

 

  La base des congressistes sera élargie avec quelque 3.300 participants, dont 550 femmes, 1.360 jeunes et 83 Marocains résidant à l’étranger en provenance de 12 pays.

 

  Ce congrès, dont l’organisation coûtera 5 millions de dirhams, devra connaître la participation des représentants des différents partis marocains, des acteurs associatifs et des invités de plusieurs pays arabes et étrangers.

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