dimanche 8 septembre 2024

Egypte: élection présidentielle sous haute surveillance(Vidéo)

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Les Egyptiens ont commencé à voter  ce lundi pour un scrutin présidentiel de trois jours sans suspens, à l’issue duquel l’actuel président et homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, est assuré d’être réélu.

Pour la quatrième fois dans l’histoire du pays, les électeurs égyptiens pourront désigner leur chef de l’État pour les quatre prochaines années. 

Lors de cette échéance électorale, les soixante millions d’électeurs sur 100 millions de la population totale devront choisir entre le président sortant Abdel Fattah Al Sissi et le chef du parti Al Ghad Mustapha Moussa.

Tout au long de la campagne électorale, le pays a connu une large mobilisation pour inciter les électeurs à participer à ce scrutin pour lequel le président sortant part favori.

Selon les observateurs, le taux de participation est un important indicateur lors de cette élection dans la mesure où il déterminera l’avenir et l’implication de la population dans le processus politique, notant que l’absence de candidats en mesure de concurrencer le président sortant, grand favori de ce scrutin, pourrait impacter le taux de participation.

En revanche, les analystes estiment que cette échéance électorale est un rendez-vous incontournable pour la poursuite du processus de réformes économiques amorcé par le gouvernement et pour faire face aux défis majeurs liés à la lutte contre le terrorisme qui constitue un choix irréversible pour l’Etat afin d’éradiquer les racines de ce fléau et de maintenir l’ordre public.

Les autorités égyptiennes ont veillé tout au long de la campagne électorale à inciter les électeurs à prendre part à ce scrutin, un tournant majeur dans l’histoire de l’Egypte après la révolution, étant donné qu’il permettra de tracer l’avenir du pays pour confronter les menaces qui guettent l’Egypte, en premier lieu l’éradication des organisations terroristes.

Lors de la dernière présidentielle, le taux de participation s’est élevé à 47,5 pc.

Les Egyptiens de l’étranger se sont déjà rendus aux urnes, du 16 au 18 mars, pour voter à ces élections présidentielles. L’opération du vote s’est déroulée dans 124 pays à travers le monde avec 139 bureaux de vote répartis sur les différents consulats et ambassades d’Egypte.

La commission électorale nationale avait annoncé que le vote pour les Egyptiens de l’étranger est prévu du 16 au 18 mars tandis que les Egyptiens à l’intérieur du pays vont voter les 26, 27, 28 mars. Au cas où un deuxième tour est nécessaire, les électeurs voteront à l’étranger les 19, 20 et 21 avril prochain et à l’intérieur du pays les 24, 25 et 26 avril prochain.

Conformément à la constitution égyptienne, le président est élu pour un mandat de quatre ans renouvelables une seule fois. Les élections présidentielles débutent cent-vingt jours avant la fin du mandat présidentiel et les résultats devront être publiés trente jours avant la fin de ce délai.

Le ministère égyptien de l’intérieur a annoncé la mise en place d’un plan visant à assurer le bon déroulement du scrutin qui consiste en la dotation des bureaux de vote de tout le soutien logistique nécessaire et le déploiement des forces de sécurité pour sécuriser l’opération de vote, affirmant qu’il veillera à l’application scrupuleuse de la loi en vigueur.

La liste des candidats à la présidentielle a provoqué des polémiques en raison du retrait de plusieurs candidats dont Ahmed Chafik qui a annoncé son retrait de la présidentielle dans un communiqué rendu public le 7 janvier dernier après son retour des Emirats arabes unis.

De même, la commission nationale électorale a décidé d’exclure le général Sami Annan, ancien chef d’Etat-Major de l’armée égyptienne, de la liste électorale après avoir annoncé sa candidature aux élections présidentielles, arguant que Sami Annan conserve toujours son statut de militaire ce qui le rend non éligible.

Le parti égyptien « Al Wafd » a, de son côté, décidé de ne pas présenter de candidat aux élections et d’apporter son soutien au président sortant Abdel Fattah Al Sissi pour un deuxième mandat. Dans la même veine, Mohamed Anouar Ismat Sadat, neveu de l’ancien président Anouar Sadat, et l’avocat Khalid Ali ont annoncé leur retrait de ce scrutin.

La loi électorale en Egypte adoptée en 2014 stipule que chaque candidat doit être parrainé par au moins 20 membres de la chambre des représentants afin que sa candidature soit validée ou recueillir la signature de 25 mille électeurs dans 15 gouvernorats avec un seuil minimum de 1000 soutiens dans chaque gouvernorats.

Les députés et les citoyens éligibles n’ont pas le droit de parrainer plus d’un candidat.

Abdel Fattah Al-Sissi avait été élu le 30 mai 2014 président de la République d’Egypte après avoir recueilli plus de 91,96 pc des voix contre 3 pc pour son adversaire de la gauche Hamdine Sabahi.

 

 

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