samedi 27 juillet 2024

Le procès de la jeune palestinienne Ahed Tamimi se tiendra à huis clos

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Arrêtée il y a quatre mois pour avoir giflé et bousculé un soldat de l’armée israélienne dans son village en Palestine, la jeune Ahed Tamimi sera jugée à huis clos.

Selon le Times of Israël, le juge ne pense pas “avoir le pouvoir d’annuler la décision initiale du tribunal du 13 février de tenir la procédure à huis clos”.

Le quotidien israélien rapporte qu’une pétition avait été lancée pour demander que le procès de la jeune fille de 17 ans soit ouvert au public. Mais pour le juge, “il est dans l’intérêt de la mineure” que le procès se tienne à huis clos.

Selon l’avocate d’Ahed Tamimi, interrogée par le Times of Israël, le juge de la Cour militaire d’Ofer en Cisjordanie lui avait accordé le droit d’interjeter l’appel. “Et même s’il ne l’avait pas fait, cela n’aurait pas dû prendre plus d’un mois à la cour d’appel pour se rendre compte qu’elle ne se sentait pas à l’aise de prendre une décision”, a déploré Me Gaby Lasky.

Si les tribunaux pour mineurs en Israël ne sont généralement pas ouverts au public, selon l’avocate, “l’exposition publique est la seule défense à la disposition d’Ahed, et il est clair que sans elle, dans un procès à huis clos, elle ne peut pas bénéficier d’un procès équitable”, a-t-elle encore souligné.

Ahed Tamimi avait été arrêtée en décembre dernier après la diffusion d’une vidéo de son altercation avec un soldat israélien près de sa maison dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Placée en détention provisoire, elle est poursuivie pour 12 chefs d’inculpation, dont violences aggravées. Les deux premières audiences du procès ont au lieu à huis clos, le 13 février et le 11 mars.

Devenue un symbole de la lutte des Palestiniens contre le contrôle militaire israélien en Cisjordanie, Ahed Tamimi est accusée par de nombreux Israéliens d’être utilisée par sa famille comme “un pion”.

 

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