Adl Wal Ihsane est proche de l’implosion. La secte prétendument fondamentaliste qui s’essaie à la politique en phagocytant les groupements à caractère revendicatif est en proie à des dissensions qui menacent ses structures internes. Dans un message émis sur facebook, un groupe de ses membres qui s’est dit appartenir à la congrégation depuis 25 ans, a en effet vivement critiqué son conseil dirigeant – majliss Al Irchad- pour sa gestion chaotique et pour ses écarts par rapport à « l’orthodoxie ».
Parmi les griefs cités par les réformateurs : le recul de l’action religieuse, la faiblesse de l’effort pédagogique, l’absence des « frères » à la prière d’al Sobh et la politisation de plus en plus prononcée de l’organisation. Comme pour donner raison aux détracteurs de sa ligne actuelle, Al Jamaa a pris prétexte de manifestations de diplômés chômeurs à Taza pour les qualifier de martyrs.
Intervenant quelques jours seulement après que les adlistes se soient désolidarisés du mouvement du 20 février, cette nouvelle tentative de récupération d’un mouvement social dit le degré d’indécision dans le quel se trouvent les amis d’Abdeslam Yassine qui ne savent plus sur quel pied marcher lors de leurs manifestations dans les rues.