samedi 27 juillet 2024

Assassinat d’Aït Ljid: Sit-in devant la Cour d'appel de Fès (Vidéo)

-

Des dizaines de manifestants ont observé ce lundi un sit-in, devant la Cour d’appel de Fès, où le conseiller PJDiste Abdelali Hamidine est attendu pour comparaitre devant le juge d’instruction près la même cour, pour une audition dans le cadre de l’affaire du meurtre de Benaïssa Aït El Jid.

Les manifestants réclame la fin de l’impunité pour le crime perpétré  contre l’étudiant basiste Benaissa Aït El Jid, assassiné en février 1993 à l’enceinte de l’université Dhar Al Mehrez à Fès par une bande d’étudiants islamistes dont faisait partie le conseiller PJDiste Abdelali Hamidine.

Il est à rappeler que, Hamieddine n’avait pas répondu à deux convocation du juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès, la première datée du 19 décembre, la deuxième devait avoir lieu le 27 janvier 2018.

Lors du sit-in organisé ce lundi, les manifestants ont scandé des slogans accusant  Abdelali Hamidine d’avoir participé à l’assassinat de Benaissa, tout en déplorant l’attitude de la formation politique à laquelle  l’accusé appartient, ainsi que la présence de deux ministres à un point de presse organisé, le vendredi 1 Mars à Rabat, par  le Forum El Karama, présidé par Hamidine.

La famille du défunt Ait Ljid accuse le PJD et ses leaders d’essayer d’éviter à Abdelali Hamieddine, président du Forum Al Karama (Dignité), une nouvelle comparution devant la justice, alors même que de nouveaux éléments auraient surgi pour mieux le compromettre dans l’un des assassinats politiques les plus célèbres de l’histoire contemporaine du Maroc.

Les manifestants ont une nouvelle fois exigé que toute la lumière soit faite sur ce crime et que les personnes impliquées rendent des comptes, faisant allusion à l’actuel conseiller du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelali Hamidine, à l’époque membre actif de la faction estudiantine islamiste «Islah wa Tajdid», branche du «Tawhid wal islah», ancêtre de l’actuel PJD.

L’affaire remonte au 25 février 1993, lorsqu’un groupe d’étudiants appartenant au mouvement Réforme et renouveau, l’actuel PJD, et à la Jamaâ d’Al adl wal ihsan, avait arrêté un taxi transportant deux étudiants de gauche auxquels il réservait un sort dramatique: la mort pour l’un, de graves blessures pour l’autre.

Après son arrestation dans le périmètre même des lieux du crime, Abdelali Hamieddine avait déclaré aux enquêteurs qu’il appartenait à la faction estudiantine de gauche, celle de la victime, alors qu’il était plutôt connu pour faire partie des étudiants islamistes.

Hamieddine, avait été condamné en 1994 et purgé sa peine de prison de deux ans, pour «participation à une réunion séditieuse au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort».

Deux autres plaintes avaient été déposées en 2011 et en 2013, la première devant le parquet de Fès, la deuxième devant le juge d’instruction. Les deux avaient été classées sans suite. Plusieurs ministres PJD en exercice et des cadres du parti lui ont apporté un soutien appuyé.

- Advertisment -