samedi 27 juillet 2024

Les contrôleurs aériens marocains menacent de paralyser les aéroports

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Après une première menace de grève brandie le 20 octobre dernier, les contrôleurs aériens reviennent à la charge et mettent à nouveau la pression sur l’Office national des aéroports du Maroc. Cause du litige: une revalorisation des salaires de la part de l’ONDA, qui aurait fixé unilatéralement la grille des salaires des contrôleurs aériens. Un revalorisation jugée insignifiante et donc contestée par leur syndicat, le Bureau unifié des contrôleurs aériens (BUCA), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT).

 

Sans soulever cette question salariale, le quotidien Al Massae rapporte avoir reçu un communiqué du BUCA affirmant que son personnel avait prévu d’initier une grève générale et des sit-in dans tous les aéroports du Maroc, durant la période allant du 18 au 23 janvier 2018.

Dans une telle perspective, il faut s’attendre à une paralysie quasi-totale des aéroports du Maroc durant les cinq jours que prendrait ce mouvement social dont menacent les aiguilleurs du ciel locaux. En effet, plus aucun avion ne pourra alors décoller ou atterrir dans un aéroport marocain, sans parler des avions passant par l’espace local qui doivent être pris en charge (radio) par d’autres tours de contrôle non marocaines.

Pire, et sans parler de la menace sur la sécurité aérienne, le coût matériel de cette grève risque d’être exorbitant pour l’ONDA. A titre d’exemple, Al Massae rappelle qu’en 2011, un mouvement de grève pareil a été déclenché par les contrôleurs aériens locaux, obligeant l’office à louer les services d’un personnel étranger. Pour le seul aéroport de Casablanca, ce personnel d’urgence a nécessité un budget de 5 millions de dirhams.

Un coût énorme, même si les grévistes affirment qu’ils mettront à la disposition de l’ONDA une cellule d’urgence dans chaque aéroport en vue de gérer les éventuels voyages royaux ou les évacuations sanitaires d’urgence par avion.

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