La série « Dark Matter », sortie en mai 2024 sur Apple tv basée sur le best-seller de Blake Crouch, a fait une entrée remarquée dans le monde des thrillers sci-fi. Portée par les performances saluées de Joel Edgerton et Jennifer Connelly, cette adaptation navigue habilement entre mondes parallèles et drames intimes, offrant une expérience captivante pour les amateurs du genre.
Jason Dessen (Joel Edgerton), professeur de physique à Chicago, mène une vie apparemment Idyllique avec sa femme Daniela (Jennifer Connelly) et leur fils adolescent, Charlie (Oakes Fegley). Mais tout bascule le soir où il est enlevé par une version alternative de lui-même, qui le propulse dans une autre timeline. Désormais, Jason doit trouver un moyen de retourner auprès de sa véritable famille et les sauver de cet autre lui-même, bien plus terrifiant qu’il ne l’aurait Jamais imaginé.
« Dark Matter » prend le temps de poser ses bases, les premiers épisodes se concentrant sur la mise en place de l’univers complexe dans lequel évolue Jason. Les critiques se sont accordés à dire que cette lente montée en puissance est un mal nécessaire pour conter une histoire aussi riche et complexe. Chaque révélation pousse Jason (et les spectateurs) plus profondément dans le terrier du lapin, explorant non seulement un monde mais un multivers de possibilités.
Joel Edgerton livre ici une performance exceptionnelle en tant que Jason et ses différentes versions. Son jeu subtil permet de distinguer aisément chaque variation de son personnage, rendant crédible même les aspects les plus farfelus de l’intrigue. Jennifer Connelly brille également, les critiques ayant estiumé qu’elle apporte une profondeur émotionnelle aux scènes de la vie quotidienne et aux moments les plus déchirants.
Là où « Dark Matter » se démarque, selon certains critiques, c’est dans ses moments de calme et d’introspection. Une des scènes les plus mémorables voit l’un des protagonistes avoir une seconde chance de dire adieu à un parent avec qui il avait perdu contact. Ces scènes touchantes offrent une pause bienvenue dans l’intensité de l’intrigue et ajoutent une couche de profondeur émotionnelle rarement vue dans les séries sci-fi. La série a obtenu un score d’approbation par la critique de 82% sur l’agrégateur américain « Rotten Tomatoes ».
Malgré quelques critiques sur la prévisibilité de certains rebondissements, « Dark Matter » parvient à maintenir l’intérêt grâce à une exécution soignée et des thèmes universels. L’adaptation de Crouch et la réalisation de Jakob Verbruggen prennent une approche lente et calculée, permettant une exploration significative des thèmes de la famille, du regret et de la quête de
sens.
« Dark Matter » a également été saluée pour avoir mélangé habilement des éléments de films emblématiques tels que « The Matrix », « The Cube » et le minimaliste « Primer ». Ce mélange donne une série qui, même si elle n’est pas révolutionnaire, reste toujours divertissante et engageante. Elle réussit à être à la fois une aventure sci-fi palpitante et une réflexion profonde sur les choix de vie et leurs conséquences.
Avec sa combinaison de performances puissantes, d’intrigues complexes et de moments d’émotion authentiques en fait une œuvre assez unique dans le paysage des séries télévisées actuelles. Les fans de sci-fi y trouveront leur compte, et même ceux moins familiers avec le genre apprécieront sa profondeur et son humanité.
