vendredi 17 mai 2024

Frappes meurtrières sur Gaza, les négociations pour une trêve reprennent

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Des dizaines de frappes meurtrières israéliennes se sont abattues dimanche sur la bande de Gaza assiégée et menacée par la famine à l’heure où doit débuter un nouveau cycle de négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas.
Au moins 77 Palestiniens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans ces raids, portant à 32.782 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien depuis 2007.
Malgré une résolution du conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, les combats n’ont pas cessé à Gaza, près de six mois après le début de la guerre.
Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza où la majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés et sont désormais menacés de famine selon l’ONU, qui déplore depuis des semaines une aide largement insuffisante pour répondre aux besoins de la population

Samedi, une flottille a quitté Chypre en direction de Gaza pour y acheminer 400 tonnes d’aide humanitaire grâce à l’ouverture d’un corridor maritime entre Chypre et Gaza.
Signe d’une situation désespérée, une distribution de nourriture dans la ville de Gaza (nord) où l’aide arrive très difficilement, a provoqué un chaos durant lequel cinq Palestiniens ont été tués par des tirs et une bousculade, selon un membre du Croissant rouge palestinien. L’armée israélienne a dit à l’AFP ne pas avoir d’informations au sujet de cet incident.
Plusieurs distributions d’aides dans cette ville ont tourné au drame depuis février avec plus d’une centaine de morts au total. En début de semaine, 18 Palestiniens ont péri, dont douze noyés en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée depuis par des avions.

« Sortir de l’indifférence »

Face aux pressions internationales – dont celle de son allié américain – ainsi que celle des familles d’otages, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi avoir *approuvé un prochain cycle de négociations, dans les jours à venir, à Doha et au Caire pour aller de l’avant ».

Selon un journal égyptien, ces négociations doivent reprendre dimanche. Parallèlement, des manifestants anti-gouvernement et des familles d’otages ont prévu de se retrouver dimanche soir, et tous les soirs jusqu’à mercredi, devant la Knesset, le Parlement israélien à Jérusalem.
La veille, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour demander la libération des otages.
« Le temps est venu de sortir et de se battre contre l’indifférence et pour la vie. Je vous demande maintenant de descendre dans la rue avec nous et de faire entendre une voix unie et claire: Ramenez-les à la maison maintenant! », a lancé samedi Shira Elbag, dont la fille de 19 ans, Liri, a été enlevée le 7 octobre.
Dimanche, le pape François a de nouveau appelé à un cessez-le-feu ainsi qu’à la libération des otages dans son traditionnel message de Pâques.
Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux -Egypte, Qatar, États-Unis-, mais sans résultat, les deux parties s’accusant mutuellement de blocage.

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