samedi 27 juillet 2024

Gaza : Les négociations reprennent sur une possible trêve pendant le ramadan

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Les négociations reprennent dimanche au Caire sur une possible trêve pendant le ramadan à Gaza, où les premiers largages américains d’aide humanitaire ont commencé à destination de la population civile affamée. 

Dans la capitale égyptienne, une délégation du Hamas doit donner une «réponse officielle» à une proposition élaborée fin janvier par les pays médiateurs – Qatar, États-Unis, Égypte – et les négociateurs israéliens, selon une source proche du mouvement islamiste palestinien.

La proposition inclut dans une «première phase» une pause de six semaines des combats et la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.

Les Israéliens ont «plus ou moins accepté» le plan et «la balle est dans le camp du Hamas», a assuré samedi un haut responsable américain à Washington.

Israël n’a pas confirmé ces informations. Vendredi, le président américain Joe Biden avait répété «espérer» une trêve d’ici au ramadan, le mois sacré du jeûne musulman, qui commencera les 10 ou 11 mars cette année.

En près de cinq mois, la guerre provoquée par le Hamas a fait 30 320 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Elle y a aussi provoqué une catastrophe humanitaire. Selon l’ONU, 2,2 millions des 2,4 millions d’habitants sont menacés d’une famine «quasiment inévitable», d’après Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, l’agence de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 13 enfants morts de «malnutrition et de déshydratation» ces derniers jours.

   66 «colis» américains 

Face aux difficultés d’acheminer l’aide humanitaire par la route dans le territoire bouclé par Israël, plusieurs pays y ont récemment parachuté des cargaisons, notamment la Jordanie avec la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ainsi que l’Égypte en coopération avec les Émirats arabes unis.

Les États-Unis ont aussi mené samedi une première opération de largage, avec trois avions militaires qui ont parachuté 66 «colis» contenant plus de 38 000 repas, dans une opération conjointe avec la Jordanie, selon un responsable militaire américain.

Cette attaque a fait au moins 1160 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

Environ 250 personnes ont aussi été enlevées et, selon Israël, 130 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza, dont 31 seraient morts. Une trêve fin novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 détenus palestiniens.

Israël a juré d’anéantir le Hamas qu’il considère comme une organisation terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé le lancement prochain d’une opération d’envergure sur Rafah (sud) pour vaincre le mouvement islamiste dans son «dernier bastion».

Cette perspective inquiète la communauté internationale, car la ville abrite près de 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés, piégés contre la frontière fermée avec l’Égypte.

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